claire denamur la nuit je mens

JEM EN FICHE (L.A.MELANCHOLY) CLAIRE DENAMUR RIEN DE MOI Roi de la nuit, roi des chiens ou roi de la vitesse : Deep Purple, Iggy Pop, Kiss Rock & Roll Attitude 20 janv. 2022 à 05:30 listedes projets par région (pdf - 220 Ko) Création en cours est un programme national de soutien à l’émergence artistique porté par les Ateliers Médicis, avec le soutien du ministère de la Culture en partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale. Résultats Création en cours 3ème édition. Publié le 24 octobre 2018. ClaireDenamur - La Nuit Je Mens (Letra e música para ouvir) - On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour à des murènes J'ai Muséed'archéologie Jean-Baptiste Bargoin, visite Musée Bargoin. Salle des ex-voto au musée Bargoin, visite Musée Bargoin. Hôtel de Grandseigne, Clermont-Ferrand, visite Hôtel Martial de Grandseigne. Parcours en liberté - parcours Saint-Genès - à Clermont-Ferrand Place de la Victoire. Parcours en liberté - Parcours du port - balade Avecd'abord, en première partie de Da Silva (vraiment pas mal en live), la prestation de sa petite protégée, Claire Denamur vous savez, cette jolie jeune fille qui fait la promo de son premier album avec une reprise de "La Nuit Je Mens " absolument pathétique. Elle ne l'a pas interprété sur scène et le reste de sa prestation ne m'a rien inspiré, rien à vous raconter. Rien de grave Site De Rencontre Pour Ado Pour Trouver L Amour. Videos… Sessions acoustiques Interview Passage TV Clips & EPK Reprises & Vagabondages Video Games Lana Del Rey au Café de la Danse, Octobre 2011 La Nuit Je Mens Alain Bashung au Café de la Danse, Octobre 2011 Hound Dog Big Mama Thornton au Café de la Danse, Octobre 2011 Le Ciel à Bercy 1e Partie de Jean Louis Aubert, Novembre 2011 I Just Wanna make love to you Etta James Cover, Novembre 2009 order viagra cialis Comments are closed. -20% Le deal à ne pas rater OnePlus Nord CE 2 5G – 8GB RAM 128GB – Charge 65W 239 € 299 € Voir le deal Le deal à ne pas rater Coffret Pokémon Ultra Premium Dracaufeu 2022 en français où le ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez AuteurMessageInvité Empire State of MindInvité Sujet ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 2 Fév - 652 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ jette un énième coup d’œil à mon miroir et souris grandement de satisfaction. Je trouve que le rose met finalement bien mon teint en valeur et fait ressortir la chaude teinte chocolat de mes yeux enfantins. La robe descend parfaitement jusqu’à mes chevilles, le long tissu de soie brillant sous la lumière crue de mon halogène. J’ai un énorme nœud de tulle sur le devant de mon corsage, de la dentelle à la ceinture entourant ma taille affinée. Ridicule ? Oui, sans doute. En même temps, qui ne le serait pas ainsi affublé d’un déguisement de princesse ? Je ne sais pas ce qu’il m’a pris en achetant cette tenue de fête inappropriée mais j’ai pensé que ce serait marrant de faire la surprise à mon Doudou. Je sais combien sa solitude lui pèse souvent et que son quotidien s’en trouve assez terne et lassant, aussi me suis-je fait la réflexion qu’un peu de féminité dans sa vie de moine pourrait ramener un semblant de sourire sur ses jolies lèvres. Bien évidemment, je ne serai pas à son goût et je le sais parfaitement mais je crois que ça vaut le coup d’essayer. Qui ne tente rien n’a rien, après tout. Je suis seulement prêt à toutes les folies et imbécilités possibles et inimaginables pour lui faire retrouver goût à la vie. Pour lui montrer que ça en vaut la peine, que le bonheur reviendra un jour dans son petit quotidien réglé au millimètre près. J’aimerais pouvoir lui transmettre un peu de mon optimisme, un peu de ma joie innée. J’aimerais pouvoir remplacer cette épouse qui l’a délaissé. Mais, étant un homme, mon champ d’action s’en retrouve passablement rétréci – bien malgré moi, bien malgré mes secrètes envies. Je ne pourrai malheureusement jamais le combler complètement et je le sais. J’espère juste lui faire oublier pendant un instant qu’il est seul et triste à un peu une folie que de me déguiser en une princesse couleur rose bonbon. Je me fiche pas mal d’avoir l’air ridicule au possible mais je sais que c’est une folie. Que Theo-chou va encore une fois me prendre pour un taré tout juste bon à enfermer à l’asile psychiatrique le plus proche. Je crois qu’il devrait avoir l’habitude de mes excentricités désormais mais je pense que celle-ci est de loin la pire que j’ai pu lui faire subir depuis que l’on se connaît. Je sais combien je suis difficile à vivre au quotidien. Mon tempérament hyperactif et toujours atypique n’est certainement pas facile à suivre mais mon Doudou s’accroche. Courageusement. Comme s’il avait cette capacité incroyable et inhumaine à passer outre toutes mes bêtises complètement insensées. Je suis chaque fois un peu plus étonné de sa patience et de sa force de caractère. Je lui en fais pourtant voir des vertes et des pas mûres, tous les jours. Mais je suppose que je suis aussi celui qui amène un peu de couleurs à son quotidien terne fait de noir et de blanc. Tout comme il apporte un peu de nuances à mon caractère extrême. J’ai très vite compris que nous étions faits pour nous entendre, que nous nous accorderions parfaitement lui et moi. Tout simplement parce que nous nous assemblons harmonieusement, tout simplement parce que nous nous complétons. Lui et moi formons un tout, une entité unique en son genre. Et, sensible au bien-être de cette autre partie de moi, alors je fais en sorte que le calme et la paix reviennent réparer son petit cœur meurtri et blessé. C’est mon devoir, ma mission. Et surtout depuis que nous avons emménagé ensemble à New-York, je fais très attention à ce que rien ni personne ne lui fasse de mal. Il a déjà beaucoup trop souffert et il a déjà bien trop mal chaque jour pour que je tolère un peu plus de douleur insufflée dans sa lisse les pans de ma robe bouffante, rajuste le diadème posé sur le haut de ma tête avant de sortir de ma chambre sur la pointe de mes pieds nus. J’ai dû abandonner l’idée de porter les chaussures à talons à la minute même où je les ai essayées pour la première fois – cet engin de torture féminine n’est vraiment pas fait pour moi et je ne sais pas comment font toutes ces femmes qui en portent chaque jour sans jamais broncher. Je traverse le couloir en silence, me faufilant discrètement jusqu’au salon où je sais que je vais trouver Theodor devant une émission que je déteste à la télévision. J’ai bien calculé pour être prêt à l’heure adéquate. Je dois avouer être un peu nerveux, je sens une boule désagréable me serrer l’estomac. J’ai peur que mon Doudou n’apprécie pas ma petite mise en scène, ou bien qu’il me trouve tellement ridicule qu’il ne saisisse pas la raison d’un tel comportement. Certes, mes méthodes ne sont pas conventionnelles mais je sais qu’il me connaît assez pour pouvoir comprendre tout ce cinéma en apparence puéril et sans queue ni tête. Dissimulé derrière le mur, j’observe un instant la silhouette de mon meilleur ami, assis sur le canapé. Pendant une courte seconde, j’ai l’idée de reculer et de retourner jusqu’à ma chambre pour ôter cette foutue robe qui commence à me gratter. Mais je ne suis pas le genre de personne à me dégonfler, à reculer devant un défi que je me serais lancé à moi-même. Et puis, l’important est que j’entreprends tout ça pour mon Doudou, et uniquement pour lui alors je ne peux pas lui faire faux bond. Même s’il n’est au courant de rien, je ne peux pas le laisser tomber. Je ne peux pas le décevoir. Je m’en voudrais trop de ne pas tenter cette stupide folie pour lui. Il le mérite. Il mérite un peu de joie et de bonheur dans sa vie. C’est tout ce qu’il me faut pour me décider de nouveau à légèrement, je me place devant le poste de télévision et regarde mon colocataire avec un air faussement soulagé, à la fois émerveillé et énamouré. Mais que vois-je ? je lance d’une voix suraigüe tout en fixant mon Doudou. Est-ce vous mon Prince ? Oh si vous saviez comme je vous ai espéré ! Je vous ai tant attendu ! Je me suis tant langui de vous, mon doux Prince ! » Je joins les mains près de mon visage et, souriant comme si je venais de voir l’une des sept merveilles du monde, je m’avance vers Theodor jusqu’à tomber à genoux devant lui, arborant un air des plus dramatiques. J’ai désespéré de vous voir un jour arriver sur votre fier destrier, je continue, le ton exagérément pompeux. Mais vous voilà enfin ! Vous m’avez retrouvé ! » Je pose ma tête sur ses cuisses dans un long soupir forcé et efféminé. Je n’ose imaginer tous les dangers que vous avez dû combattre pour venir jusqu’à moi. Comme vous êtes brave, mon Prince. Comme vous êtes courageux ! J’ai eu tellement peur que la vilaine Sorcière ne vous fasse prisonnier dans ses cachots humides et malodorants ! Un homme de votre distinction ne l’aurait pas supporté je le sais. » Dans un petit sursaut, je me redresse et enlace ses mains avec urgence. Oh je vous en prie mon Prince, emmenez-moi loin d’ici, emmenez-moi dans votre château ! je supplie, un regard affolé fixé au sien. Partons vite ! Et allons vivre heureux jusqu’à la fin des temps, juste vous et moi, mon Prince. Vous, moi et notre belle ribambelle d’enfants qui auront vos yeux et mon nez. Après tout n’est-il pas parfait, mon nez ? Encore plus beau que celui de cette salope de Cléopâtre, non ? » Et je tourne légèrement mon visage de profil, attendant comme son assentiment.© flawlessDernière édition par Heathcliff Saint-James le Sam 17 Mai - 1353, édité 1 fois Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Sam 8 Fév - 1838 Obnubilé par l’émission diffusée à la télévision, je ne prête pas attention à ce qui m’entoure. Je me concentre seulement sur cette série un peu romantique, observant seulement les personnages défiler devant mes yeux. Je ne suis pas friand du romantisme non plus, mais quelques touches ne font pas de mal de temps à autre. Je ne connais pas le nom de cette série, je tente pourtant de suivre les relations qui lient certains d’entre eux. Je ne comprends pas grand-chose, seulement que Bryan est avec Penelope mais qu’il aimerait la quitter, car Suzie l’attire beaucoup plus. Des sentiments se sont installés dans sa poitrine à son égard, mais il n’ose l’avouer à sa copine pour le moment, de peur de la blesser. A cet instant, je pense à mon meilleur ami en prenant conscience qu’il doit certainement tirer ses histoires des feuilletons de ce genre. Ils confectionnent la plupart de son temps des figurines en pâte à sel, leur donnant des noms, des métiers et toute une histoire à tirer par les cheveux. Il m’impressionne toutefois avec cette faculté d’obtenir un peu d’imagination pour n’importe quoi… Il est dans ce monde à chaque fois et m’y laisse pénétrer quand il le souhaite, m’offrant à ma vue ses nouvelles figurine, qui sont avouons-le, très laides. Quoiqu’il progresse quelque peu en ce moment, il s’améliore dans ses créations et je l’ai même félicité pour ses belles œuvres qu’il crée avec un plaisir intense. Au fond, on s’en fiche pas mal qu’il soit complétement dingue et étrange à réaliser ce genre de choses, mais aussi qu’il use de cette imagination pour se créer un nouveau monde. Tant qu’il est heureux, c’est le principal. Pas vrai ?Alors je regarde ce feuilleton tout en pensant légèrement à Cliff et ses figurines plus amusantes les unes que les autres. J’attends qu’il me rejoigne, après m’avoir quitté au début de l’émission. Je n’ai même pas eu le temps de lui demander ce qu’il comptait faire qu’il avait déjà claqué la porte de la salle de bain. J’ai supposé qu’il était parti aux toilettes, néanmoins il m’aurait prévenu sans aucune gêne. Cliff n’a aucune honte vis-à-vis des choses qui sont en plus tout à fait naturelles – faire caca est une action entreprise par tout le monde, alors selon lui il ne faut pas se mentir et dire directement qu’on va l’entreprendre en se rendant dans la salle de bain. Je ne suis pas forcément de son point de vue, puisqu’en étant un grand timide, réservé et même coincé, prononcer ce genre de phrases n’est ni quelque chose qui se présente comme évident ou d’une facilité déconcertante pour moi, ni quelque chose que je déclare avec grand plaisir. Je prends conscience que ces simples mots pourraient faire en sorte qu’on me remarque, ainsi j’ai encore plus de raisons pour ne jamais le faire. Alors que Bryan allait embrasser sa Suzie en pleine discrétion, je vois une créature immense se poser devant l’écran sans aucun bruit. Mon attention est donc obligatoirement attirée par cet individu plus qu’étrange, qui n’est autre que mon meilleur ami en réalité. Ce clown à lui tout seul. J’observe attentivement cet être, habillé d’un long tissu rose qui ne lui va assurément pas du tout. Je ne peux m’empêcher de pouffer devant lui, passant alors ma main contre ma bouche pour atténuer le bruit que provoquent mes rires. Tu es vraiment un cas Cliff… je lui demande alors entre deux rires, ne savant quoi dire devant cette personne travestie. Que me vaut tout ce cirque ? je lui demande avec un sourire, avant qu’il n’enchaîne avec son spectacle des plus amusants encore une fois. »Il joue une scène de comédie, comme si nous étions deux acteurs sur une pièce de théâtre. Je ne parviendrais jamais à jouer la comédie, alors je le laisse faire en riant seulement devant lui. Il attrape ma main, glisse sa tête contre mes genoux, tout en m’indiquant quelques paroles qui pourraient paraître emplies de sincérité, d’amour et d’affection. Je pourrais presque croire qu’il m’aime s’il n’avait pas orchestré toute cette scène. Quel idiot, celui-là ! Au moins, il a le don de me faire sourire et de me donner une dose de bonheur pour la journée. Moi qui ne savais pas quoi faire de mon week-end et qui voyais plus en noir qu’en rose, il a su éclairer ma journée – et encore une fois, ma vie toute entière. Je pourrais par ailleurs parier plusieurs millions – même si je ne les possède pas, qu’il a entrepris tout ça rien que pour afficher un beau sourire sur mes lèvres. Ce n’est pas possible génétiquement parlant d’avoir des enfants ensemble, mais il est vrai que ton nez est parfait, j’enchaîne même s’il n’y a aucun lien apparent entre ces deux choses citées. » Il a apparemment terminé son spectacle et attend certainement que je le rejoigne dans son délire, mais mis à part rire, je suis incapable de m’activer et lui répondre avec autant d’amusement et de comédie que lui. Non, moi je suis le sérieux du groupe, on ne peut pas changer mon rôle il me semble. Mais je ne parle même pas de ton tutu, je continue en ricanant, ne sachant pas bien distinguer le tissu qu’il porte – est-ce une simple jupe ou le vêtement des danseuses dans les ballets ? » En réalité, je m’en fiche de savoir étant donné que ça m’amuse énormément. Il n’est plus à ça prêt désormais, cela ne m’étonne plus de lui. Qu’il s’habille en femme n’est pas quelque chose qui me surprend, puisqu’il est capable de tout, mais je réalise que même les choses les moins étonnantes me font toujours aussi rire avec Cliff. Il est fou dans sa tête et j’aime bien cette partie de lui. J’ai tendance à être calme et introverti, alors qu’il est doté d’une hyperactivité, d’un amusement sans limite, d’une excentricité hors du commun. Nous nous ne sommes pas du même caractère et pourtant rien ne nous empêche de nous amuser, de rire ensemble. Même si bien évidemment, cette partie de rigolade a lieu grâce à lui. Je n’aurais jamais été capable de le faire rire ou de l’amuser par mes propres initiatives, ce serait un échec total. Tu me plairais presque avec cette tenue ! Une vraie femme ! Il manque juste un peu de maquillage ! je lui indique en continuant de rire face à ce spectacle tout à fait hilarant, tout en me permettant une petite blague à son encontre. Tu sais que tu n’aurais pas dû faire journalisme, mais une carrière dans le théâtre ? je lâche en poursuivant mes rires, n’en pouvant plus en l’apercevant habillé en femme. » Il s’est surpassé, je dois avouer. Il ne m’avait jamais semblé aussi ridicule et amusant dans un même temps. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Jeu 6 Mar - 1343 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ devrais sûrement me sentir ridicule et immature mais ce sont là des sentiments avec lesquels je refuse de m’embarrasser dans la vie. Je considère que c’est une grande perte de temps que de regretter ses choix, ses actes, alors j’ai décidé que je préférais être bouffé par les remords plutôt que les regrets sur mon lit de mort. On n’a qu’une vie et il faut en profiter. À la fin, personne ne nous donnera une deuxième chance pour faire tout ce qu’on aurait voulu faire. Alors même si cette immense robe rose bonbon ne me va sûrement pas, même si je suis certainement risible de faire une telle scène à mon âge, je m’en fiche. Je m’amuse. Je revois le sourire doux sur les jolies lèvres de mon Doudou et c’est tout ce qu’il me faut pour être heureux. Theodor aurait pu se moquer de moi, rire de cette mise en scène ridicule mais, gentil jusque dans les moindres pores de sa peau, il étouffe ses rires derrière sa main. Je remarque à son regard empli d’amusement que le comique de la situation lui plaît. Peut-être que, pendant quelques minutes, j’arriverai à lui faire oublier son quotidien quelque peu monotone de ces derniers temps. Ce serait bien. J’aurai au moins la satisfaction d’avoir réussi ça ce soir. Parce que mon Theo-chou mérite de rire, de sourire. D’être heureux tout simplement. Et je sais que son tour viendra. Je sais que le temps viendra où il rencontrera la personne qu’il lui faut et il aura enfin droit à un conte de fées. Son conte de fées. Certains jours, je regrette d’être un homme. Je regrette d’avoir ce truc entre les jambes parce qu’il m’empêche de faire le bonheur complet de Theodor. Bien sûr, je sais qu’il existe largement mieux que moi sur cette planète et que je suis certainement la dernière personne qui lui conviendrait mais je sais aussi que je serais capable de me démener comme un fou pour lui. Comme je le fais depuis toutes ces années même si je ne lui rends pas la vie facile certains jours. Mais je crois qu’il aime ça, qu’il s’y est fait au final. On ne pourra pas me changer, je resterai toujours bizarre. Et un peu Peter Pan sur les bords – un peu, beaucoup. Eh bien tant pis, toi et moi, nous braverons les lois de la génétique et nous ferons des bébés totalement sexy et super intelligents, je réplique avec entrain comme si je croyais vraiment à mes paroles. Et, le meilleur pour la fin, ils seront trop doués aux échecs ! » Il est vrai que c’est important pour moi qu’ils tiennent de lui. Ils seront plus chanceux dans la vie si tel est le cas. Mais je veux absolument qu’ils aient tes yeux ! je tranche vivement. Et ta bouche ! Oh oui, il faut qu’ils aient ta bouche. Elle est juste parfaite ! » Je continue tout ce cirque avec toujours plus d’ardeur, enhardi par les rires joyeux de mon meilleur ami. Mission accomplie. Je retrouve la petite flamme au fond de ses iris d’une couleur indéfinissable. Je ramène un peu de joie de vivre à l’intérieur de sa poitrine, avec douceur, avec tendresse. Je voudrais juste qu’il comprenne que la vie vaut la peine d’être vécue et aimée. Parce qu’elle finira par le lui rendre et lui rendre bien. Ma robe est superbe, ok ? je lâche d’un air faussement mécontent. C’est un grand couturier qui l’a confectionnée rien que pour moi ! Il y a passé des heures pour qu’elle soit absolument parfaite et qu’elle te plaise, mon Prince. » Ce n’est là qu’un pieux mensonge. En réalité, j’ai trouvé cette robe dans une petite échoppe au bout de la rue et l’ai obtenue pour seulement quelques billets et rien de plus. La qualité est médiocre et le tissu me gratte atrocement, c’est une horreur. Mais j’aime à prétendre que, comme dans Cendrillon, ce sont des petites souris qui se sont amusées à créer une robe de bal tout en chantonnant un air guilleret. C’est tout de suite plus classe, tout de même. Et puis, regarde comme elle virevolte bien quand je tourne ! je m’exclame, toujours aussi joyeux avant de me redresser sur mes pieds et de tourner rapidement sur moi-même pour faire voler le tissu. » Je ne sais pas exactement à quoi ça ressemble quand je fais ça mais je suppose que ça doit faire un minimum joli. Et quand bien même ça ne serait pas le cas, je me console en me disant que ça ne peut pas être pire que l’allure que je dois avoir affublé de ce déguisement de fillette de cinq ans. Je n’ai pas peur du ridicule et ça amuse Theo-chou, c’est tout ce qui compte. Alors ? Tu as vu, c’est beau hein ? » Je m’arrête de tournoyer sur moi-même, peut-être un peu trop vite parce que le monde semble tanguer autour de moi, m’obligeant à aller m’affaler sur le canapé tel un pachyderme handicapé. J’avais demandé à ce qu’on mette plus de paillettes encore mais ils étaient en rupture de stock alors j’ai dû me contenter de ce qu’ils avaient déjà mis… je fais dans une moue boudeuse et enfantine comme si c’était là le pire drame de toute une vie. » Objectivement, la robe est déjà bien assez pailletée comme ça. Je sais, je suis trop sexy comme ça hein ? je ris doucement. Du maquillage ? J’aurais été incapable de me mettre du mascara ! Ça aurait été horrible et j’aurais eu l’air d’un camion volé. » Et je crois que ça aurait tout gâché, vraiment. Lissant les pans de mon habit comme dans un geste automatique, j’ai un sourire attendri lorsque Theodor me parle de faire carrière dans le théâtre. Il est vrai que, par certains côtés, cette voie m’aurait sûrement plus convenue que celle du journalisme mais j’aime mon métier actuel et je ne regrette absolument pas mon poste de reporter au New York Times. Je crois que je suis un peu trop farfelu pour réellement m’intégrer dans ce monde de la comédie. Je préfère n’être qu’un nom à la fin d’un article, à la fin d’un reportage – c’est bien mieux comme ça. Et tu aurais été mon premier fan, à venir me voir à toutes les représentations, à me lancer une petite rose à la fin quand je viens saluer ? je demande d’un ton taquin même si je suis intérieurement très sérieux dans mes propos. » Quelle que soit la direction que mon existence aurait pu prendre, je n’ose l’imaginer sans la présence de mon Doudou à mes côtés. En toutes circonstances, il est là. Près de moi, à m’épauler chaque jour. Comme si un lien indéfectible et inaltérable nous attachait l’un à l’autre. J’ai la naïveté de penser que, peu importe le temps et l’espace, Theodor et moi étions faits pour nous rencontrer et nous adorer jusqu’à la fin. Eh oui, je suis un homme plein de ressources ! Et encore, tu ne m’as pas vu danser le ballet ! » Me redressant comme si j’avais reçu un électrochoc, je souris de toutes mes dents. Mais oui, je ne t’ai jamais montré combien j’étais un danseur classique émérite ! je m’exclame en criant presque d’excitation. Regarde ! » Alors je bondis sur mes pieds et, me postant devant une télévision toujours allumée mais qui ne sert plus à personne, je commence à faire quelques pas de danse classique sous les yeux de Theo-chou. Exécutés avec maladresse, je tente de me rappeler ce que j’ai vu il y a de cela quelques années quand j’avais été envoyé en France pour faire un reportage sur le fameux Ballet de l’Opéra de Paris. Je me souviens encore de l’esclandre que j’avais fait en apprenant la nouvelle. La danse n’était, et n’est toujours pas, mon domaine de prédilection. Mais je dois avouer que j’avais été impressionné. Arabesque piquée, grand saut de biche, petits pas sur le côté, glissade à droite, j’énumère tout en effectuant des pas approximatifs qui feraient se retourner Noureev dans sa tombe s’il me voyait. C’est beau, hein ? Port de bras, glissade à gauche, petit tourbillon. Et révérence ! » Dans un grand mouvement de bras désordonné, je me courbe devant Theodor et salue comme si une foule toute entière m’acclamait. Merci, merci ! je lance tout en faisant des signes de la main dignes de la Reine Elizabeth II. » Mains sur les hanches et la respiration un peu rapide, j’attends que les battements précipités de mon cœur se calment un peu. Tu vois ? Une vraie Pavlova ! » Et je ris, comme un enfant de trois ans – ce que je dois être intérieurement, mentalement. Oui, un véritable enfant.© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Ven 14 Mar - 321 Comme à son habitude, Heathcliff s’emballe et s’imagine quelques idées bizarres, saugrenues et contre-nature. Il s’éloigne doucement de la réalité sans même paraître s’en rendre compte, pour rejoindre son monde doté de folies et surnaturel. Il ne semble pas apprécier le monde qui l’entoure, puisqu’il s’invente des désirs impossibles à réaliser. Je n’ai jamais su s’il était seulement question d’un amusement profond de sa part ou s’il était vraiment persuadé des plaisanteries qu’il peut parfois raconter. Tout le monde prend conscience que personne peut surmonter les lois de la nature, personne n’en est capable tout simplement parce qu’elles ne peuvent être inversées ou contrôlées. Je suis donc assez déstabilisé lorsqu’il m’annonce qu’il aimerait avoir un enfant récupérant mes gènes, pour la simple et bonne raison que j’ignore s’il est sérieux. J’ai l’habitude alors ça ne m’étonne plus de lui, pourtant je ne sais pas comment agir à ses conneries. Il est si à l’Ouest, si différent des autres qu’il m’en perturbe totalement. Tu sais pourtant que c’est impossible… Tu adores te faire des idées, hein ? Mais bon… je veux bien donner mon sperme, si ça t’arrange ! je lâche presque avec gêne, prenant l’initiative d’utiliser autant le sérieux que le rire. » J’ai décidé de jouer la carte de l’amusement comme lui, car je crois que c’est ce qui lui plaît. Je participe comme je le peux à son délire et je tente d’avoir un esprit aussi créatif et délirant que le sien. Même si je suis tout sauf convaincu de ma réussite, je pense que c’est la bonne méthode à prendre et le bon comportement à adopter. Ma bouche et mes yeux n’ont rien de fabuleux… Et puis j’ai déjà tout transmis à Lou, j’enchaîne en lui expliquant que ce n’est sans doute pas la meilleure idée qu’il ait eu. » Lou, ma fille, a tout hérité de moi à part l’excentricité de sa mère. Elle doit par ailleurs le regretter et m’en vouloir, car elle aurait préféré ressembler à sa génitrice plutôt qu’à moi. Et elle a bien raison, je devrais conseiller Heathcliff de l’écouter car comme on le dit si bien la vérité sort de la bouche des enfants ». Lou a à peine 16 ans, elle a déjà tout compris de la vie, ainsi elle pourrait lui faire comprendre, à lui, qu’il se trompe sur toute la tente de se défendre en donnant l’argument du grand couturier, mais je dois avouer que ça ne fonctionne pas pour moi. Même si c’était vrai, la mode et moi ça fait deux. Je porte toujours des pulls qui doivent être ancienne génération, et j’ai tout d’un look tout à fait banal. Ou tu l’as plutôt acheté dans un magasin de jouets… Tu sais, pour les enfants ? je souris en lui répliquant, pour préciser que cette tenue n’est pas de son âge. » Je m’amuse en réalité comme un gosse en sa compagnie, je suis bien là, assis sur ce canapé en train de regarder le one man show de mon ami. Oh oui, magnifique… je lui réponds d’un air pas du tout convaincu, affichant parfaitement le fait qu’il est plutôt laid dans cette robe. Je t’assure, pas besoin de paillettes supplémentaires, tu en as déjà bien assez ! je lui souffle très rapidement, avant qu’il ne réalise son idée et pose ces produits brillants un peu partout dans la pièce. » Lui il s’en fiche d’en coller davantage sur sa tenue, ce n’est pas lui qui devra passer un bon nombre de coups de ballet à travers l’appartement pour nettoyer. Un camion volé ? Oh tu sais… Ça n’aurait pas été pire que maintenant… je lance sans même vouloir le blesser, mais seulement pour une question de honnêteté. » De toute manière, je suis presque certain qu’il en prend conscience. Au fond, c’est seulement pour me faire rire qu’il entreprend ces différents numéros. Heathcliff a la capacité de se foutre du ridicule, alors c’est avec plaisir qu’il tente le tout pour le tout, afin de déclencher ce fin sourire sur mes lèvres qu’il aime tant. Je ne peux que l’en remercier, ainsi je continue de rire chaque fois qu’il interprète son personnage. J’ai beau faire semblant que ça ne me plaît pas en lui jetant quelques phrases peu agréables à entendre, j’aime beaucoup qu’il s’investisse autant pour moi. C’est flatteur, c’est doux et ça fait du bien au cœur. Je me sens plus apaisé par cet amusement qu’il me procure, je me sens mieux grâce à lui et son énergie. Alors je peux le critiquer autant que je le voudrais, je ne peux nier le fait que ses efforts me plaisent tout bonnement. Évidemment que je serais ton premier fan. Comme toujours par ailleurs, ça ne changera pas, je lui indique au cas où il ait oublié le fait que je l’ai chaque jour admiré pour n’importe quoi. » Pour ses talents d’écrivain en tant que journaliste – il ne semble certainement pas sérieux et travailleur, pourtant il se donne à fond dans chacun de ses articles. Et je le sens quand je les lis, il a une plume vraiment jolie, que j’ai toujours un plaisir immense à découvrir. Mais il est doué également quand il s’improvise sculpteur, danseur ou comédien. Il n’est pas véritablement doué dans le domaine associé, mais d’une manière ou d’une autre, il parvient à atteindre un haut niveau seulement par sa personnalité et originalité. Ses figurines n’ont rien de jolies, mais il les rend intéressantes par l’histoire qu’il leur donne. Son jeu d’acteur n’a rien d’excellent, mais il parvient à me faire rire à sa façon. Et pour couronner le tout, il est un piètre danseur, mais la seule envie que j’ai en le regardant, c’est de le rejoindre sur la piste qu’il s’est crée. Heathcliff est envoutant ; quand il fait son spectacle, notre regard n’est qu’en sa direction et n’est libéré qu’une fois terminé. Tu es vraiment un cas, tu me désespères… je souffle en me tapotant la tête, dans un signe de désespoir face à son ridicule qui atteint un haut niveau. » Je n’y crois vraiment pas mes yeux lorsqu’il se met à danser, à entreprendre chacun des pas connus, même si au fond je suis impressionné qu’il en connaisse autant. Je le regarde faire, les sourires aux lèvres, faisant seulement mine d’être désespéré. Je viendrais te voir pour tes pièces de théâtre, mais sûrement pas pour tes ballets. Reste journaliste mon beau, je lui déclare en souriant légèrement, comme pour l’avertir. »Puis soudainement, je le vois rouler des yeux. Seul l’espace blanc de l’œil est laissé à découvert, pour laisser place finalement à deux paupières clauses. Cliff… ? Cliff, qu’est-ce qui se passe ? Tout va bien ? » Bien sûr qu’il ne va pas bien, j’aurais seulement préféré que ce soit le cas. Impuissant, je vois les images défiler devant mes yeux sans être capable de faire quoi que ce soit. Complétement paralysé, je suis incapable de réagir en vue de ce qui se déroule devant mes yeux. Mon meilleur ami tombe sous les yeux, laissant alors son corps inerte allongé contre le sol. Il paraît être en plein malaise et je ne perds pas une minute pour le rejoindre à ses côtés, au pied du canapé. Cliff, arrête tes conneries, ce n’est pas drôle… Arrête cette comédie malsaine… Tu sais que c’est une situation embarrassante pour moi.. Je ne sais pas comment m’y prendre… Please… je le supplie de revenir à lui, persuadé qu’il m’entend et que ça peut l’aider. » Je tente de le gigoter légèrement, de lui caresser la joue mais il ne revient pas. Toujours son corps mort. Dans les films ils regardent tout d’abord s’il y a une respiration, mais j’ignore comment on fait. Et ensuite ils pratiquent un massage cardiaque avec un bouche à bouche. Je ne l’ai jamais embrassé mais à vrai dire, sous un élan de panique total, je ne réfléchis pas une seule seconde. J’appuie une dizaine de fois contre son thorax, tout en prenant la parole. Réveille-toi je t’en prie… Je… Je ne veux pas que tu partes… Reviens-moi… Je ferais ce que tu voudras, j’irais même à ton spectacle de danse ! Allez Cliff, please… » Je crois que des larmes sont en train de couler le long de mes joues, et j’ignore si c’est l’angoisse qui y est pour quelque chose, ou la mort à deux doigts d’arriver. Alors sans prêter attention à tout le reste, j’avance mes lèvres contre les siennes pour lui offrir un peu d’air. Je me concentre même pas sur notre baiser, seulement sur ses deux yeux encore fermés. Réveille-toi… Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 13 Avr - 2055 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ toujours eu une imagination des plus débordantes. C’est un peu comme si des petits films se faisaient à l’intérieur de mon crâne, tous les jours. J’aime beaucoup laisser ces idées tourbillonnant dans mon crâne s’évader et m’emporter dans un monde imaginaire que j’aurais créé de toutes pièces. Un peu comme avec mes figurines d’argile. Je leur crée une vie, un quotidien. Des relations. À mon esprit, elles sont vivantes et existent bel et bien. Je suis certain que mon Doudou me dirait que je suis un peu fou, que je n’ai pas toute ma tête - t il aurait probablement raison de dire ça – mais c’est une passion qui me tient à cœur. Et je sais que Theo-chou le sait également. Il respecte ça. Même si parfois ça doit lui paraître lourd et pesant. Épuisant, peut-être. Parce que je m’emballe toujours beaucoup, parfois pour pas grand-chose et que je suis difficile à suivre. Après tout, quel homme sain d’esprit se déguiserait en princesse alors qu’il a quarante-cinq ans passés ? Ton sperme ? C’est vrai ? Tu serais d’accord pour me le donner ? je m’emballe, déjà tout excité comme s’il venait de m’offrir le plus beau de tous les cadeaux de Noël. Oh ce serait merveilleux, mon Doudou ! Merveilleux ! » Le fait est que j’ai conscience de l’irrationalité de mes propos mais j’aime voir que mon meilleur ami me suit dans ce délire improvisé sur nos futurs enfants. Je sais que ça lui change les idées, que même s’il est mal à l’aise, il se laisse aller à un peu de bonheur et d’insouciance. Ça lui fait du bien, dans le fond. Bien sûr que si ta bouche et tes yeux sont absolument fabuleux ! je rétorque d’un air convaincu. Rah c’est vrai que Lou a beaucoup pris de toi et qu’elle est très belle, mais je dois te faire une confidence je te préfère toi. » J’ai chuchoté ces quelques mots à son oreille comme si c’était là un grand secret. Comme si personne d’autre que lui ne devait savoir. Je ris un peu comme un enfant conspirateur avant de lisser les pans de ma robe rose bonbon du plat de la suis plutôt fier de mon costume, tout compte fait. Certes, il n’est pas banal surtout porté par un homme mais je suis content d’avoir entrepris cette petite scène. Ça met un peu de gaieté dans cette soirée au goût morose. Je ne vois pas de quoi tu parles, je rétorque lorsque Theodor m’accuse d’avoir acheté ma robe de princesse dans un magasin de jouets. Je ne l’ai pas trouvée entre les boîtes de puzzles, les poupées Barbies et les camions en plastique à Toys R Us, c’est pas vrai ! Je le jure ! j’ajoute en levant ma main droite comme si j’étais au tribunal. » Je lui adresse un sourire angélique et enfantin, parfaitement conscient que ma supercherie ne trompe personne. Et, si, je suis absolument magnifique ! je réplique d’un air boudeur en voyant à son air qu’il me trouve moche. » Je me doute bien être plus séduisant dans mes habits de ville, dans ces vieux jeans troués et tee-shirts un peu larges. Et le rose ne me va pas au teint, de toute façon. Mais je vois à la petite étincelle dans son regard que mon Doudou se sent bien. Qu’il est heureux. J’ai réussi à faire s’envoler cette brume qui obscurcissait ses grands yeux clairs. C’est le principal après tout. Mais si j’ai besoin de plus de paillettes, je chouine faussement. C’est joli les paillettes… » Non, c’est absolument horrible mais ça va dans le personnage. Ma robe ne nécessite aucunement plus de brillant sinon je crois que j’en viendrais à étinceler même dans le noir le plus complet. L’important est de voir le sourire sur les lèvres de Theodor. Hey, tu es en train de dire que je ressemble vraiment à un camion volé ? je demande d’un air estomaqué comme si je n’étais pas conscient d’être bien trop maquillé pour que ce soit joli à regarder. » Je fais semblant de bouder un peu mais n’en garde pas moins un air malicieux sur le Doudou sait cependant comment se faire pardonner et je lui saute dessus, dans un élan de taffetas et de froufrous rose, en hurlant de bonheur. Oui, je savais que tu serais mon premier fan, yiha ! je crie comme un enfant. » Atterrissant tout contre lui et un peu emmêlé dans ma robe, je rigole à gorge déployée. Derrière l’hilarité se cache pourtant une certaine émotion tout à fait certaine de savoir que Theodor apprécie ce que je fais. J’aime à savoir qu’il éprouve autant d’admiration pour moi que j’en ai pour lui. C’est important pour moi. Ça me rend bêtement et simplement heureux. Parce qu’étant une personne importante dans ma vie, il est capital pour moi d’obtenir toujours son assentiment dans tout ce que j’entreprends. Même si je n’en fais qu’à ma tête au final, savoir qu’il me supporte et me soutient dans mes activités a son importance. Je me sentirais mal à l’aise de continuer quelque chose si je savais que mon Doudou n’approuve pas derrière. Un peu comme si j’étais en faute, un peu comme si je faisais quelque chose de mal. Tu verras, je jouerai Roméo dans Roméo et Juliette, je serai Alexandre le Grand, je me transformerai en Cyrano de Bergerac et même en Ulysse ou Hercule ! Je suis sûr que la toge m’irait bien, en plus, je lâche avec entrain. Et je crois que je pourrais faire un superbe cygne noir dans Le Lac des Cygnes, si je le voulais. » Je ne suis pas certain que le succès serait au rendez-vous mais m’imaginer dans ce tutu noir est assez distrayant. Theodor a raison en me rappelant que le domaine dans lequel je suis le meilleur c’est bien le journalisme. À croire que j’ai toujours été fait pour ça. Que j’étais destiné à une carrière dans cet environnement-là. Je me relève un peu difficilement du canapé où je m’étais laissé tombé, mes pieds retrouvant la terre ferme. Tu ne trouves pas qu’il fait bien chaud tout à coup ? je fais tout en m’éventant de mes mains. On dirait une vraie fournaise cet appartement. Ou alors c’est ma robe qui est définitivement trop serrée. » Bien sûr tout cela n’est que comédie, juste pour continuer un peu mon petit manège. Mon Doudou, je ne me sens pas bien, là, je me plains avant de rouler des pupilles et de me laisser tomber mollement à terre, yeux fermés. » Ma blague n’est certainement pas la plus drôle de tous les temps et la panique qui semble émaner de mon meilleur ami me ferait presque regretter ce petit manège plutôt sadique. Je suis sur le point de faire démasquer toute ma supercherie quand les lèvres de mon Doudou se posent doucement mais presque désespérément sur les miennes. Étonné, je manque d’ouvrir les yeux sous ce baiser inattendu. Une lignée de frissons semble dégringoler ma colonne vertébrale et un nœud tout chaud m’enserre l’estomac. La sensation de sa bouche sur la mienne est quelque chose d’inédit et d’agréable à la fois. Très agréable. J’ai l’impression que mon cœur vient tambouriner jusqu’à mes tempes, sourdement. Il résonne jusque dans mon crâne et mon sang pulse dans mes veines. Je ne m’étais vraiment pas attendu à ça. Et mon seul réflexe est de venir prendre le visage de mon meilleur ami entre mes mains avec douceur pour approfondir le baiser. Accentuer la pression de ses lèvres contre les miennes. Dans un gémissement, ma langue rejoint doucement la sienne, presque timidement. Après tout, Theodor est censé être hétéro et moi son meilleur ami. Je ne crois pas que s’embrasser sur le tapis de notre salon soit inclus dans le pacte de notre amitié indéfectible. Mais je dois avouer que ce baiser déclenche en moi toute une foule de sensations que je n’avais pas ressenties jusque là. Pas avec toutes mes conquêtes d’une nuit en tout cas. J’avais raison, je souffle tout contre sa bouche une fois séparés. Tes lèvres sont fabuleuses. »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 13 Avr - 2205 Cliff, c’est le seul mec sur Terre à s’extasier pour un rien, des choses futiles ou des faits qui paraissent dingues aux yeux des autres. Apprécier le fait que je lui offre mon sperme pour nos prochains enfants, le rend tout bonnement joyeux et enfantin. Il est certainement le seul dans ce monde à agir de la sorte grâce à cette information, et le pire dans tout ça, c’est que ça n’a rien à voir avec un excès de folie ou d’alcool. Mon meilleur ami n’a rien bu pour le moment, n’est présentement pas jugé comme fou et n’est pas non plus fatigué – car cette dernière peut provoquer une tendance au rire facile et aux blagues étranges. C’est seulement dans son caractère, il est comme ça. Aussi bizarre que cela puisse paraître, cette folie fait définitivement partie de lui. Je ne suis plus étonné par ce qu’il peut bien dire, mais je dois avouer que je ne comprends toujours pas comment il peut être enjoué devant telles informations. Tu as vraiment un grain… je lui indique en tapant sur ma tête avec ma paume de main. » Un signe lui montrant que je suis désespéré et que je ne sais pas ce que je vais faire de lui à force. Il fait et dit tellement de conneries, que je ne sais plus où donner de la tête avec son caractère hors du commun et beaucoup trop éloigné du conversation dérive sur mon enfant Lou. Il m’indique qu’elle est jolie mais qu’il me préfère, et bizarrement j’en serais presque rassuré. Ils s’entendent bien tous les deux, alors je ne voudrais pas que ça dérape un jour ou l’autre. Je crois que ce serait une des seules raisons qui me pousseraient à le détester à vie. En même temps, tu n’as pas intérêt à toucher à ma fille… je déclare doucement, presque dans un murmure, car il le sait déjà je suppose. » Il a beau se montrer très souvent stupide, je pense qu’il raisonnable et conscient des conséquences que ça pourrait engendrer. Il me perdrait, déjà. Tu te dénonces tout seul, je lui fais remarquer en riant, lorsqu’il me décrit les jouets qu’il y avait autour de cette robe rose faite pour les danseuses ou filles âgées de moins de 10 ans – ou encore l’ami homosexuel de Billy Eliott. » Sachant que Cliff n’est aucun des trois, je suis encore étonné de le voir habillé de la sorte. Il me semble qu’il me faut un temps d’adaptation pour croire à ce que j’ai en face de moi. Je devrais pourtant ne pas en être étonné avec mon meilleur ami, après tout j’ai certainement connu pire avec lui. Un peu près, oui… je lui avoue doucement en restant sérieux, pour lui faire comprendre qu’il ne ressemble définitivement à rien avec cette tenue. » Je ne pense pas qu’il attirerait la moindre personne dans la rue, il les ferait plutôt fuir ou rire. Même une personne totalement bourrée pourrait sans aucun doute le repousser, en ayant pour seule vision cette robe et couleur rose troublées. A la limite je préfère ses jeans troués et ses t-shirts larges, si je devais il s’extasie déjà des rôles qu’il aimerait obtenir et jouer, je n’ai même pas le temps d’en rire ou de lui répondre, qu’il poursuit par une description de chaleur inexpliquée. Il ne fait pas chaud dans notre appartement et Cliff n’a par ailleurs pas l’habitude d’être frileux. C’est moi qui le suis. Alors je suis obligé de le croire lorsqu’il me dit qu’il ne se sent pas bien, surtout qu’il n’est pas non plus du genre à se plaindre – toutefois, pas sur un plan d’état physique. Je n’ai plus aucun doute lorsqu’il atterrit rapidement à terre, si bien que je n’ai même pas le temps de le rattraper. De toute manière je suis bien trop fin et pas assez musclé pour porter un gabarit comme lui il est plutôt grand et suffisamment musclé, ses bras sont tout de même développés musculairement parlant. Cliff ne revient pas à lui et je panique. J’ai peur parce que non seulement je ne sais pas quoi faire, mais en plus je ne veux pas le perdre. Sans lui, je ne suis plus rien. Alors égoïstement, je veux qu’il revienne. Pour moi. Quand mes lèvres se posent alors sur les siennes, sans que j’y réfléchisse plus que ça puisque ça me paraît être un geste évident à entreprendre pour lui sauver la vie, ses yeux s’ouvrent et sa main se glisse contre ma nuque. Mon meilleur ami tente d’accentuer ce baiser et je suis ainsi, emprisonné par sa bouche profiteuse. Je ne sais pas ce qui lui prend, je me demande à quoi il joue. Serait-ce encore une de ces nombreuses comédies ? Il devrait pourtant savoir que je suis son ami, pas un autre acteur avec qui il peut se permettre ce genre de choses. Surtout que je suis hétérosexuel. Pourtant la surprise s’empare de moi et je ne parviens pas à reculer, je le laisse m’embrasser sans même témoigner le moindre refus ou déplaisance. C’est au moment où ma langue rencontre la sienne, que je trouve la force de me séparer de son corps et son emprise. Qu’est-ce... que tu fous… ? je m’écris, très mécontent de son action entreprise, accompagné de yeux exorbités. » Je me relève difficilement, encore étonné et chamboulé par ce qui vient de se passer. C’est ce genre de choses auxquelles on s’attend le moins. Je ne fais même pas attention au fait qu’il s’est joué de moi et ait menti sur cette sensation de chaleur, je suis seulement intéressé par ce baiser inattendu. Ne t’avise plus à me toucher ! Je ne suis pas une de tes putes ! je continue très fâché, en passant ma main sur ma bouche pour retirer cette impression d’humidité. Avec la langue en plus ! Non mais tu te crois où ?! » Seulement, quand je croise son regard, c’est comme si la colère disparaissait pour laisser place à l’incompréhension. Je n’arrive pas à être fâché contre mon meilleur ami bien longtemps, surtout qu’il ne doit s’agir que d’une plaisanterie. Je tiens tout de même à obtenir davantage d’informations afin de m’éclaircir sur cette situation tout à fait étrange. Pour… Pourquoi tu as fait ça… ? Ça signifie quoi pour toi… ? je lui demande timidement, le regard quelque peu angoissé et perturbé. » Je retrouve ma timidité et mes angoisses, comme si Cliff devenait petit à petit un étranger. En vue de ma réaction, ce n’est plus mon meilleur ami qui se tient face à moi, mais un inconnu que je viens à peine de rencontrer. Je n’ai plus l’habitude d’être aussi intimidé face à lui, j’ai justement pris goût à me livrer à cet homme, qui avec courage et écoute, est devenu par la suite mon meilleur ami. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 20 Avr - 2303 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ n’est pas la première fois que mon Doudou me fait remarquer que tout ne doit pas tourner dans ma tête. Et loin de m’en vexer, cette remarque me fait généralement plutôt rire. À vrai dire, je suis plutôt fier de ce grain de folie qui m’habite. Ma vie me paraît tellement plus amusante et plus drôle ainsi. Comme un véritable jeu, à longueur de temps. Rien n’est sérieux. Je pars du principe que, puisque nous allons tous mourir un jour, autant en profiter un maximum pendant qu’il en est encore temps. On n’a qu’une vie après tout et je n’ai pas envie de passer la mienne à me restreindre pour finalement être bourré de regrets sur mon lit de mort. Nous n’avons pas de seconde chance, pas de rattrapage. La vie, c’est tout ou rien. J’ai décidé que, la mienne, ce serait tout. Absolument tout. Oui, je veux tout. Sans mesure ni limite. Est-ce une mauvaise chose que de désirer à outrance de cette manière ? Sans doute que oui, mais j’ai pris la décision voilà bien longtemps que je ne m’imposerais plus aucune frontière. Vivre ma vie à mille pour cent, voilà ce qui me motive chaque jour. J’ai déjà quarante-cinq ans bien tassés. Un peu plus que la moitié de mon existence. Bientôt un demi-siècle. J’ai déjà vu tant de choses et je suis pourtant sûr qu’il doit en rester à voir encore. Beaucoup, énormément. Je n’ai pas le temps de me poser pour réfléchir. Je ne veux pas réfléchir. Je veux agir. Et même si je ne suis pas du genre raisonnable, je sais également lorsque je ne dois pas franchir la limite au risque de perdre ce qui m’est cher. Si je me permets de coucher à droite et à gauche, c’est parce que je sais que je ne ferai de mal à personne. Du sexe sans attache est ce que je recherche avec mes conquêtes et elles en sont conscientes. Je ne suis pas prêt pour un quelconque engagement. Et même si je désirais une personne vraiment très fort mais que nous n’avions pas les mêmes désirs alors j’abandonnerais la chasse, tout simplement. Je suis peut-être une de ces personnes qui prend et qui jette mais je le fais avec classe et dignité. Aussi quand Theodor me menace presque lorsque nous parlons de sa fille, je ne peux que sourire avec douceur. Il a toujours été évident pour moi que Lou était un terrain inviolable. Il est hors de question que je trahisse mon meilleur ami de cette façon. Même si je le rends parfois souvent chèvre, je respecte énormément mon Theo-chou et je sais que je le briserais tout simplement si je venais à toucher à sa fille, la prunelle de ses yeux. J’aime beaucoup Lou et nous nous entendons très bien mais le fait est que je serais une immonde personne si je venais à faire ça. À vrai dire, je crois que ça ne me viendrait pas même à l’esprit. Avant que Theodor n’en parle, je ne m’étais jamais imaginé un jour avec elle de cette manière. Non, je ne suis pas un pédophile. Il m’arrive de coucher avec des jeunes filles mais tout de même, j’ai une certaine limite. Tu sais très bien que jamais je ne te ferai une chose pareille, je réponds sur le même ton que lui en passant une main dans ses cheveux. J’ai beaucoup trop de respect pour toi. Notre amitié compte bien plus à mes yeux que du sexe. » Et je ne voudrais aucunement risquer tout ce que j’ai, tout ce qu’il m’apporte au quotidien pour une bêtise pareille. Ce serait comme me pendre bien vite mon rôle de princesse, je finis par feindre l’évanouissement et, allongé au sol, je reçois avec étonnement les lèvres de mon meilleur ami sur les miennes. Si je suis au départ surpris par un tel geste, je dois avouer que les sensations qui me parcourent alors sont à la fois déstabilisantes et très agréables. Jamais je n’aurais imaginé me retrouver dans cette position un jour, même si j’y avais déjà secrètement pensé. Il faut bien l’avouer, Theodor est un bel homme et j’ai toujours été attiré par ce qui est beau. Si j’ai fini par ne plus penser à tout ça, à ce que j’avais ressenti en premier lieu pour mon Doudou, ce baiser ramène à ma mémoire ce sentiment léger qu’il a déclenché en moi voilà quelques années. À une époque, alors que nous commencions seulement à nous fréquenter, j’ai voulu bien plus qu’être son ami. Pour être honnête, ma première pensée en le voyant a été que je le voulais dans mon lit. Quand j’ai compris qu’il était hétérosexuel et que son amitié m’importait beaucoup plus qu’une vulgaire partie de jambes en l’air, j’ai abandonné cette idée. Je ne l’ai jamais regretté car mon Doudou est devenu une personne plus qu’importante dans ma vie désormais. Mais je ne peux me mentir à moi-même. Au fond, ce coup de cœur n’est jamais réellement parti. Et j’ai même le ventre noué à cette simple pensée. Un petit gémissement m’échappe cependant que mes mains fourragent dans ses mèches couleur chocolat mais je n’ai pas plus le temps de profiter de cette sensation de chaleur s’emparant de moi que Theo-chou s’écarte avec rapidité. Encore un peu troublé, j’ai besoin de quelques secondes pour revenir à la réalité et j’entends bientôt Theodor me hurler dessus avec colère. Quand je le vois s’essuyer la bouche presque avec dégoût, je sens comme une pointe m’égratigner le cœur et je détourne les yeux. Jamais personne ne s’est plaint de mes baisers avant lui. Ne sachant pas trop comment me comporter ni quoi dire, je me relève lentement et ce n’est que lorsque je croise le regard paniqué de mon meilleur ami que je comprends qu’il est totalement affolé. Hey… je souffle doucement en m’approchant. Doudou, c’est moi… Tu sais bien que je ne vais pas te faire de mal, pas vrai ? » Je pose une main rassurante sur son épaule, n’osant pas venir caresser sa joue ou la passer dans ses cheveux dans un geste tendre. Excuse-moi, je ne voulais pas t’effrayer… » Que suis-je censé lui dire ? Je ne suis pas sûr que la vérité lui plaise et je ne veux pas tout gâcher pour quelque chose que je finirai par oublier. Mais j’ai toujours mis un point d’honneur à être honnête avec lui. Soupirant légèrement, je me frotte la nuque tout en cherchant comment lui parler de ça. Tu sais, quand on s’est connus, ma première envie n’a pas été de devenir ton ami, j’avoue finalement. Après tout, je suis gay et tu es canon quoi que tu en penses. J’ai toujours été attiré par toi, depuis le début. Ce n’est que parce que notre amitié est devenue plus importante que j’ai fini par oublier que j’ai eu un coup de cœur pour toi. Tout du moins, je pensais l’avoir oublié mais je suppose que ce qui vient de se passer est la preuve que non. » Je soupire légèrement. Je ne t’en ai jamais parlé parce que je ne voulais pas que tu te sentes mal à l’aise ou que ça change quoi que ce soit entre nous, je continue sur le même ton, jouant avec la dentelle de ma robe. Tu as toujours été spécial à mes yeux, tu as toujours eu plus d’importance que quiconque. C’est juste que, voilà… Tu m’as toujours plu et tu me plais encore, c’est tout. »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 27 Avr - 1431 Je suis rassuré sur le fait qu’il ne touchera pas à ma famille. Même si je lui faisais confiance et le jugeais incapable d’entreprendre une telle action, je dois avouer être dépourvu de toute angoisse d’apprendre une telle nouvelle. Je peux souffler et avoir une peur en moins. Parce que même si je le savais au fond de moi, je ne pouvais pas non plus l’affirmer car je ne me trouve pas dans le crâne de mon meilleur ami. Par moments, les intentions sont malsaines sans même qu’on le sache. Sauf que je sais parfaitement que Cliff n’oserait jamis me faire un truc pareil ; il a beau être fou psychologiquement, il me respecte. Il ne s’attaquerait pas à une adolescente, quoique presque adulte, au risque de détruire sa vie et la mienne. Il ne prendrait pas ce risque et cette responsabilité, de peur de me perdre et ne plus recevoir que de la haine de notre part. A moins qu’il ne tienne pas à nous et nous ait tous les deux embobinés. Mais tout de même, ça aurait pris trop longtemps – cela fait plusieurs années que l’on se connaît, je ne pense pas qu’il viendrait à gâcher notre relation seulement pour une question de sexe. Il est fou mais pas stupide. Cliff ne peut pas m’abandonner et me lâcher, comme je suis incapable d’en faire de même – seule cette limite pourrait retirer l’amitié que j’éprouve à son égard, pour laisser place à de la colère, de la rancœur et de la haine pure et dure. Avoir la parole de mon ami m’apaise, mais je n’ai pas pour autant le temps de lui témoigner. Sa chute arrive ensuite, il se retrouve rapidement à terre et je le rejoins à ses côtés sans réfléchir plus d’une seconde. Je m’assure qu’il est en plein malaise, puis pose mes lèvres sur les siennes pour le sauver, lorsque je n’obtiens aucune réponse et pense au décès proche de celui qui compte le plus pour moi. Ce qui s’en suit est très étrange un véritable baiser comme dans les films. Tout ce qui a de plus langoureux. Alors qu’il est mon a terminé de m’embrasser et que je me lève pour me reculer de ce qui est devenu un inconnu, il me rejoint. Il me rassure, pose sa main sur mon épaule. Je suis incapable de le repousser. Tout d’abord car son geste m’apaise, et ensuite je n’en ai pas la moindre envie. Je sais parfaitement qu’il n’a pas l’intention de me faire du mal, alors je n’ai aucune raison d’échapper à son contact. Toutefois, je ne peux m’empêcher d’être totalement paniqué, même si je le regarde et m’imprègne de sa tendresse infinie. Tu veux dire que… Tu m’aimes, Cliff ? j’ose lui demander, un peu perturbé par cette révélation. Que… Tu me caches ça depuis près de sept ans ? j’enchaîne mes questions, histoire d’y voir plus clair. » Je crois que je suis en train d’halluciner devant son silence de plusieurs années. Peut-être qu’il ne ressent ça depuis pas très longtemps, mais d’après ce qu’il me raconte, j’ai bien l’impression qu’il est attiré par moi depuis déjà quelques années. Je suis suffisamment choqué pour ne rien dire de plus, je dois très certainement le regarder avec de gros yeux. Je reste ahuri, j’ignore quoi répondre et rougis quelque peu. Je bégaie légèrement par l’étonnement et la gêne ressentis. Je ne sais pas quoi en penser, alors je ne trouve pas les réponses à lui donner. Je tente pourtant de comprendre, de savoir s’il est seulement question d’un coup de cœur ou d’une attirance, ou s’il s’agit bel et bien de sentiments dont nous sommes en train de un homme aussi beau, talentueux, doux et actif peut s’intéresser à un homme comme moi ? La question n’est pas qu’ils soient deux hommes, oh non cet élément ne m’étonne aucunement. Cliff a toujours eu un grand penchant pour son sexe, il a toujours aimé les garçons et ne s’en est jamais caché – encore moins auprès de moi. Ce critère ne m’a jamais perturbé, je l’ai depuis le début accepté tel qu’il est. C’est seulement que jamais je n’aurais cru qu’il puisse tomber sous mon charme. Son type habituel est sans doute des gars comme lui musclés, tatoués avec des jeans déchirés. Je m’habille souvent avec des pulls en laine, porte des jeans ou pantalons noirs, accompagnés de chaussures que l’on pourrait qualifier de classes. Je mesure un peu près la même taille que lui cependant, je n’ai rien de véritablement petit ; ma coiffure est banale, seuls mes yeux bleus étincelants pourraient plaire. Je suis mince avec un ventre légèrement gonflé… Que pourrait-il donc trouver d’intéressant et de séduisant chez moi ? Il n’y a sincèrement rien qui puisse faire logiquement retourner un homme comme lui sur moi en pleine rue. A moins qu’il aime particulièrement ce que je suis ma façon d’être, mon caractère introverti et timide. Je ne comprends franchement pas comment j’ai pu lui plaire, tant sur un plan physique que je m’étonne au fin fond de mon crâne, tout en observant la tenue qu’il porte encore. Autant ce rose bonbon me faisait rire il y a deux minutes, autant elle me répugne désormais. Cette robe me dégoûte et me fait perdre toute envie de rire ; je n’arrive plus à concevoir qu’il ait pu enfiler cette horreur. Retire cette robe s’il te plaît… je lui demande alors en le dévisageant, tout en prenant un ton qui a pour but de le supplier. » Ce que je ne remarque pas en cet instant, c’est qu’il va se retrouver en boxer ou même nu s’il se déshabille. Ce n’est pas une question de le voir sans vêtement qui pose problème, je l’ai déjà vu à plusieurs reprises en pleine nudité, mais ça risque de rendre la situation encore plus gênante et embarrassante qu’elle ne l’est déjà. A vrai dire, je crois que ce ne serait pas pire que de le voir vêtu d’une robe rose bonbon normalement destinée aux enfants de sexe féminin. Tu es quelqu’un qui compte énormément pour moi. Je mentirais si je te disais que mon ex-femme et ma fille prennent plus de place que toi… Mais je t’aime comme un ami… Enfin je crois, à vrai dire je ne me suis jamais posé la question, je lui avoue finalement comme si ça avait une importance considérable de lui déclarer ce que j’éprouve à son égard. » Je tente d’être le plus sincère possible et il est vrai que mon meilleur ami est plus important que ma propre fille ou mon ex-femme. Je ne lui avais encore jamais déclaré, tout simplement car j’en ai honte. Il est celui qui dicte ma vie sans même le vouloir, qui me change involontairement et de manière positive. Il prend non seulement une part considérable de mon cœur et de mon existence, mais en plus il est celui sur qui je me repose à longueur de temps, et autour de qui ma vie se passe. Au travail, je suis en sa compagnie. A l’appartement, je suis en sa compagnie. Matin, midi et soir, nous sommes ensemble. Il nous arrive même parfois de passer la nuit à deux… Un vrai couple, en réalité. Je ne pourrais pas me passer de lui, il a pris une trop grande place ; tout comme mon quotidien serait très perturbé s’il venait à disparaître. Mais de là à dire que je l’aime sincèrement… ? J’ai toujours pensé qu’il était seulement question d’affection et d’amitié, qu’on était un peu comme des frères inséparables. Je tombe véritablement de haut ce soir, jamais je n’aurais deviné qu’il pouvait ressentir ce genre de choses à mon égard. Et en pensant ce qu’il peut possiblement ressentir pour moi, étrangement, sans savoir s’il est question de réciprocité ou de la surprise qu’il provoque en moi, mon cœur se met à battre la chamade. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Ven 9 Mai - 1508 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ mon Doudou est quelque chose dont j’avais eu envie depuis bien des années. J’ai toujours eu envie de poser mes lèvres sur les siennes, de découvrir la sensation de sa bouche mouvant doucement contre la mienne. Je mentirais si je disais que je ne m’étais jamais imaginé avec son corps sous le mien. Ce serait encore mentir que de dire que je n’avais jamais eu de pensées libertines à son égard. Mais ce n’est en rien un mensonge que de le dissimuler à celui qui est alors devenu mon meilleur ami. J’ai très vite compris que notre relation amicale était plus importante que mes envies libidineuses concernant Theo-Chou. Et je ne voulais pas gâcher ce qui nous liait Theodor et moi pour de simples idées déviantes à son égard, parce que son amitié était la chose la plus précieuse à mes yeux. Avec le temps, j’ai fini par oublier. Comme si j’avais caché tout ça dans un recoin très sombre de mon esprit, en espérant que ça passe ou que ça s’efface. J’ai laissé ces sentiments là, tout seuls et j’ai fait semblant de ne plus les voir. De ne plus les ressentir. Puis je me suis oublié dans toutes ces conquêtes de passage dont je ne retenais jamais vraiment le nom. Parce que Theodor avait déjà pris beaucoup de place dans mon existence et que ça ne laissait que peu de chance à d’autres personnes d’y être. Mon univers tournait autour de lui, j’en étais conscient. Je ne m’étais juste pas rendu compte que c’était à cause de ces foutus sentiments encrés en après que notre baiser soit fini, j’ai encore la sensation de sa bouche sur la mienne. Comme une brûlure. Comme une empreinte posée sur moi, à jamais. Alors ça faisait donc ça, d’embrasser son meilleur ami ? Et de drôles de papillons légers comme du vent semblent danser à l’intérieur de mon estomac, créant des vagues de frissons qui dégringolent ma colonne vertébrale. Ce n’est que le regard complètement paniqué de mon Doudou qui me ramène à la réalité, me fait oublier la sensation de bien-être que je viens de ressentir pour la première fois. Avalant ma salive avec difficulté, je me dis alors que je viens sûrement de tout gâcher entre nous. Même s’il ne s’écarte pas violemment de moi comme si je le dégoûtais profondément, je vois bien à ses yeux que je suis devenu un vértiable étranger pour lui. Comme s’il ne m’avait jamais connu. Comment si tout ce que nous avions vécu jusque là n’avait jamais existé. Ne sachant que faire, je reste à le fixer tout en priant mentalement pour qu’il comprenne que je reste avant tout son Cliff, son boulet de meilleur ami intenable et bordélique. Que rien ne change. Que je suis toujours le même, malgré tout. Mais quand il me demande si je suis amoureux de lui, mon cœur s’arrête de battre dans ma poitrine et ma respiration s’accélère soudain. L’amour a toujours été quelque chose de très étranger pour moi. Comme quelque chose que j’aurais observé de loin sans jamais oser m’en approcher. Je sais que je ne suis proche de personne comme je le suis de mon Doudou mais mettre le terme amour’ sur tout ce que je ressens pour lui me paraît complètement farfelu. Tu sais comme moi que l’amour est un truc que je trouve grotesque et même inutile, je réponds doucement, yeux baissés sur mes mains. » C’est bien la première fois que je me sens aussi peu confiant. Je perds de ma superbe, ma verve naturelle s’est envolée. J’ai fini de plaisanter. Étrangement, je sens que cette conversation est la plus sérieuse que je pourrais jamais avoir avec Theodor et, comme si tout mon être l’avait senti, pendant un instant j’ai stoppé ma velléité. Mais la vérité c’est que si je devais choisir une personne avec qui passer le restant de mes jours, ce serait forcément toi, j’avoue à mi-mots, embarrassé de me livrer de la sorte. C’est une évidence pour moi, ça l’a toujours été. Je me suis toujours vu, même à soixante-quinze ans, en ta compagnie. Toi, pas quelqu’un d’autre. » Même en le sachant hétérosexuel, même en étant conscient qu’il finirait par se trouver quelqu’un avec qui construire une relation, j’ai toujours refusé d’accepter le fait qu’il devrait un jour m’abandonner. C’est une pensée inconcevable pour moi. C’est impossible. Parce que je n’imagine plus ma vie sans lui désormais. Tu m’as toujours accepté, avec mes qualités comme mes défauts. Et tu sais bien comme ils sont nombreux, j’ajoute dans un petit rire. Tu as toujours été là. Et tu as toujours eu beaucoup plus d’importance que n’importe qui. Ça a toujours été toi, mon Doudou. Juste toi. » C’est un peu comme si je ne vivais qu’à travers lui, en fonction de lui. Un quotidien sans Theodor à mes côtés serait inimaginable pour moi. Il est comme un bout de moi sans lequel je ne peux pas vivre réellement. Être sans lui reviendrait à me sentir incomplet. La bouche asséchée, je croise le regard embué de dégoût de mon meilleur ami posé sur ma robe de princesse et je me sens alors ridicule dans cet accoutrement. Comme si je prenais enfin conscience de ma stupidité et de la laideur de ce rose posé sur ma peau. Mal à l’aise, je me tortille sur le canapé avec la sensation que le tissu pourtant doux est en train de me démanger. J’ai la soudaine envie de me gratter, de me gratter jusqu’à m’en arracher la chair de mes doigts. Qu’est-ce qu’il m’a pris d’enfiler ce costume idiot ? Pourquoi je me suis tourné en dérision de la sorte ? J’ai l’air d’un crétin. D’un crétin qui voulait impressionner son meilleur ami. Lui plaire aussi, peut-être. Après tout, Theodor est hétérosexuel. Et le seul moyen de lui plaire serait d’être une femme, non ? Comme s’il avait lu dans mes pensées, mon Doudou me supplie doucement de retirer ma robe. Dans un acquiescement, je fais un geste vers la fermeture éclair quand je réalise que je ne serai qu’en boxer une fois la robe ôtée. Et pour la première fois, je me sens gêné. Comme pudique. J’ai un nœud au ventre de me retrouver presque entièrement nu devant mon Theo-Chou. Le regard baissé, je finis tout de même par satisfaire la demande de mon meilleur ami et je me retrouve en simple sous-vêtement. En temps normal, j’aurais ri de la situation. J’aurais sorti une blague moyennement drôle ou même une blague un peu coquine qui aurait fait rougir Theodor mais là, je ne peux tout simplement pas. C’est comme si tous les mots se coinçaient dans ma gorge. Ils se pressent contre mes lèvres mais refusent de sortir. Je relève alors les yeux vers lui quand mon Doudou m’explique que je suis sûrement la personne la plus importante de sa vie – mon cœur s’emballe quand je comprends que j’ai plus d’importance que sa propre fille Lou. À la fois intimidé et pourtant ravi, un petit sourire conquis trône sur mes lèvres lorsque je le regarde. Jamais il ne me l’avait dit avant ça. Jamais. J’avais fini par apprendre à le connaître et comprendre qu’il m’adorait mais je n’avais pas véritablement conscience de l’importance que j’avais dans sa vie. Tu es plus important que tout le monde pour moi aussi, je rétorque avec douceur. Tu sais, chaque fois que je pars en reportage, je suis toujours très angoissé de te laisser. Je n’aime pas ça. Et pas seulement parce que je ne sais pas me débrouiller sans toi, mais surtout parce que j’ai toujours peur qu’il t’arrive quelque chose et que je ne sois pas là pour toi. Pour t’aider. J’ai beau sortir beaucoup, voir du monde, avoir des tas de conquêtes chaque jour, je sais qu’il n’y a qu’un seul endroit où je me sentirai bien. Où je me sentirai moi. Et cet endroit, c’est toi. Quand je reviens d’un reportage et que je te dis que tu m’as manqué, c’est vrai. C’est même sûrement en-dessous de la vérité. » Je me suis toujours senti vide chaque fois que je partais, comme si je laissais une partie de moi avec lui. Et quand je revenais, j’avais toujours cette impression d’être au bon endroit, au bon moment. D’être là où je devais être. Mais je sais que je ne peux pas t’attirer, je continue, ma voix devenue comme un peu plus basse et ténue. Je le sais et je ne te demande rien. Après tout… je suis un homme, je conclus en riant faussement tout en désignant d’un geste de la tête mon corps tatoué dévêtu. »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Sam 10 Mai - 058 Je reste encore bouche bée face à mon meilleur ami, car jamais je n’aurais imaginé qu’une telle situation puisse se produire. Je n’avais encore jamais pensé qu’il puisse avoir un coup de cœur pour moi, c’est certainement pour cette raison que j’en suis totalement bouleversé et retourné aujourd’hui. Si j’avais au moins eu des doutes par rapport à ses sentiments, j’aurais pu me sentir moins choqué, seulement je n’ai rien vu. Je suis même en train de penser qu’il s’agit seulement d’un mauvais rêve et que je vais bientôt me réveiller. Tout est pourtant bien réel, je ne peux pas me tromper sur ce qui se passe devant mes yeux. Heathcliff m’a clairement embrassé et s’est livré à moi, c’est un fait et non un foutu rêve. J’ai besoin de temps pour m’habituer à cette nouvelle qui semble tout à fait hallucinante et pas croyable. Si quelqu’un m’avait parlé de mon meilleur ami en me demandant si un couple est envisageable entre nous, je lui aurais probablement ri au nez. Parce que j’ai toujours cru qu’une relation sentimentale entre lui et moi serait impossible et incongrue, non seulement car il a toujours été mon grand ami, mais aussi car je me suis toujours pensé hétérosexuel. Ce qui m’agace au plus haut point chez Cliff, n’est pas tant qu’il soit déjanté et dépensier, mais qu’il ne me dise pas clairement les choses. Je ne peux pas lui en vouloir car c’est dans sa nature. Il est fait ainsi, ça fait partie de lui. Seulement, il me connaît un minimum il me semble, alors il sait pertinemment que ça me gêne, car j’ai besoin de sincérité et de propos directs pour pouvoir comprendre les choses comme elles doivent être comprises. J’ai tellement tendance à être naïf et saisir les choses de travers, qu’il court un grand risque en m’expliquant ses sentiments avec confusion et de manière vague. Je prends conscience qu’il ne fait pas exprès, pourtant je suis incapable d’accepter et d’apprécier ce trait de caractère aujourd’hui. Je crois que sa révélation a le don de me rendre de mauvaise humeur, alors je m’énerve, sans trop savoir pourquoi. Telle une femme enceinte ou qui a ses règles, victime de sa hausse en hormones. Et tu sais autant que moi que je déteste à un point indéfinissable quand on ne me dit pas les choses clairement, je commence par lui faire comprendre que son côté imprécis m’agace en ce moment même. Parce qu’après je me fais des films, je pense trop et ça m’angoisse, je continue en lui rappelant les effets que le flou a sur moi. » En vérité, ne pas me dire les choses clairement ne mène qu’à des conséquences négatives chez moi. Vaut mieux me déclarer les choses de façon directe, même si ça doit me faire souffrir ou peur. Alors je crois que tu pourrais faire un petit effort et me dire si oui ou non tu es amoureux de moi ! Ou si c’est seulement une putain d’attirance ! je poursuis avec violence, sans prendre en compte ce qu’il peut ressentir actuellement. » Au fond, je m’en fiche, je dois avouer. Seul mon état psychologique m’importe à cet instant, car je suis certainement le plus perturbé dans cette histoire. Et l’amour n’a rien d’inutile ou de grotesque, tu n’as juste jamais connu ce sentiment, je le préviens, en retrouvant ma douceur habituelle. » Je n’aime vraiment pas crier sur mon meilleur ami, c’est pourquoi j’use de ce ton de voix très rarement. J’évite de devenir méchant car je sais que je finirai par le regretter. Seulement, aujourd’hui, ça a été plus fort que moi il m’a poussé à bout, puis, il m’est difficile de ne pas m’adoucir en écoutant Cliff utiliser les meilleurs mots pour m’évoquer. Dire qu’il me voit auprès de lui jusqu’à ses 64 ans me réchauffe le cœur, d’une manière tout à fait inexplicable. Je lui ai toujours dit que j’aimerais retrouver quelqu’un, vivre avec elle jusqu’à la fin, au risque de l’abandonner. Peut-être qu’en réalité cette personne, c’est lui. Après tout, je me sens bien à ses côtés. Il a beau ne pas gérer notre appartement et être parfois déraisonnable, il a toujours respecté la plupart de mes besoins, comme mes temps calmes où je reste seul dans ma chambre. Pourtant, même si je pourrais vivre à ses côtés jusqu’à l’éternité, je ne pense que je pourrais être son amant. Rien à voir avec le côté homosexuel qui ressortirait de moi, c’est plutôt que je ne pourrais jamais accepter le côté volage de mon ami. Pas s’il advenait que nous formions un couple un jour ou l’autre. Écoute Cliff, je ne veux pas de quelqu’un d’infidèle qui couche de droite à gauche à longueur de temps… J’accepte ça quand tu es mon ami parce que je n’ai pas mon mot à dire, même si j’aimerais te faire arrêter vu que tu pourrais choper une merde à tout moment. Mais je serais incapable de l’accepter en tant qu’amant. Je suis beaucoup trop jaloux pour ça, je lui explique doucement, d’une voix vraiment sincère, lui montrant qu’avec toute la volonté du monde, je ne pourrais pas l’aimer comme il est aujourd’hui. Alors ça ne pourrait jamais fonctionner entre nous deux, tu le sais autant que moi, je continue en reprenant son expression, pour faire de ma phrase une évidence. »Je peux faire ressortir plusieurs défauts à mon ami, comme il pourra m’en trouver beaucoup également. Mais je ne pourrais jamais lui reprocher sa sincérité. Je n’ai jamais douté de lui quand il m’annonce que je lui manque lors d’un reportage, car j’ai toujours ressenti ce même vide au creux de mon ventre. Sans lui, j’arrive difficilement à vivre. Comme s’il me manquait quelque chose. Et effectivement quand il n’est pas présent à mes côtés, il me manque quelque chose. Mon meilleur ami, mon collègue et mon colocataire. Il est toujours collé à moi alors forcément lorsqu’il disparaît, j’ai beaucoup de difficultés à m’y habituer. Je sais que tu es sincère, je lui déclare avec un fin sourire, content de comprendre qu’il n’a jamais menti sur le sujet du manque, et que j’ai par la même occasion, bien supposé durant ces années. » En vient la phrase de Heathcliff, affirmant que de toute façon une relation plus qu’amicale entre lui et moi ne pourra jamais arriver, puisque je ne suis pas attiré par les hommes. Il est vrai que j’ai toujours clamé haut et fort que les femmes étaient des anges tombés du ciel, mais pourtant je ne peux pas juger pour le sexe masculin, tout simplement car je n’ai jamais essayé. Je n’en ai jamais eu envie non plus. Après tout, je n’ai jamais essayé avec un homme. Alors je ne peux pas juger. Je ne peux pas dire si oui ou non j’aime ça, je commence par lui expliquer. » C'est au moment où il retire sa robe de danseuse comme je lui ai demandé, que je comprends que Cliff m'a toujours plu. Au moins, physiquement parlant. Il se retrouve en boxer et je jette un coup d’œil discret, pour tenter de comprendre, de trouver une réponse à ce que ressent mon cœur. Il est affreusement sexy. Je regrette de lui avoir demandé un truc pareil, mais je suis trop effrayé de lui dire quoi que ce soit à ce sujet. Je préfère détourner le regard, comme si de rien n' plus, je ne suis pas doué avec les sentiments et je n’ai jamais su les détecter, alors je poursuis dans mes explications, afin que ses espoirs ne soient pas totalement brisés. Tu sais que j’ai réellement compris mes sentiments quand mon ex-femme et moi avons fait l’amour pour la première fois ? Je l’ai senti au fond de ma poitrine quand on l’a fait, je lui fais part d’un de mes souvenirs, envisageant la possibilité de comprendre mes sentiments à son égard en faisant l’amour avec lui. » Ça paraît stupide mais c’est pourtant vrai. Alors tu sais, je crois que je n’arrive pas à comprendre mes sentiments moi-même, je n’en ai pas tout de suite conscience. Il me faut du temps pour l’admettre moi-même. Je veux dire, je ne suis sûr de rien quand je te dis que tes sentiments ne sont pas réciproques. » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 11 Mai - 1202 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ ne suis pas homme à me laisser perturber par une situation. Bien au contraire, je m’extirpe toujours des moments gênants avec une pointe d’humour ou un rire enfantin et je fuis toute conversation sérieuse quelle qu’elle soit. Je ne supporte pas tout ça. Je ne supporte pas de devoir être mature, réfléchi. Je déteste me prendre la tête et raisonner comme un adulte. C’est bien trop fatigant ! Et, surtout, ça n’apporte que d’autres questions encore dont il faut trouver les réponses. Alors j’ai toujours fait en sorte d’éviter ce genre de problèmes et, avec une certaine facilité, je continuais ma petite vie sans me soucier du lendemain. Sans devenir un véritable adulte. Sans m’inquiéter de rien. C’était beaucoup plus simple ainsi, beaucoup plus agréable aussi. J’avais l’impression de vivre ma vie à mille à l’heure, de la brûler par les deux bouts. Et tant pis pour les dommages collatéraux, l’important restait de ne pas me poser de questions superflues et inutiles. Le passé, c’est le passé et ça parasite le présent ; l’avenir est une donnée dans la grande équation de la vie que nous ne contrôlons pas. Alors autant se faire à l’idée que nous n’avons de pouvoir sur rien durant notre existence et laisser les événements se produire quand ils doivent se produire. C’est fou comme on se sent plus léger et plus libre une fois que l’on a compris tout ça. Une fois que l’on a accepté le fait que nous ne sommes rien sur cette Terre, que d’infimes particules de poussière qui finiront de toute façon par aujourd’hui, tout ça me semble différent. Aujourd’hui, j’ai la sensation que c’est important. Que je dois faire preuve de maturité et de réflexion. Que je dois être adulte et non plus ce grand enfant qui refuse de grandir – et non plus ce Peter Pan des temps modernes. Je le sens jusque dans mes tripes. Ce moment est important. Je ne connais pas tellement les raisons d’une telle sensation inédite mais je le sens, c’est tout. C’est sûrement parce qu’il s’agit de mon Doudou, et tout ce qui le concerne de près ou de loin est important pour moi, vraiment très important ; c’est peut-être parce qu’on parle de ces foutus espèces de sentiments que j’avais préféré enfouir tout au fond de mon cœur, là où personne ne les verrait plus, pas même moi. Et maintenant qu’ils sont remontés à la surface, je n’arrive pas à les analyser. Je ne sais pas quoi en faire. C’est comme si je me retrouvais avec un énorme gâteau pour dix personnes et que nous n’étions finalement que trois à dîner. Je ne sais pas quoi en faire. Ils sont là, se baladant joyeusement dans ma poitrine, sauvages et indomptés et je ne comprends rien à ce qui est en train de se passer. Alors quand mon Doudou commence à me crier dessus, mon sang se glace d’effroi dans mes veines et ma poitrine se resserre tout autour de mes poumons pour comme m’étouffer. Je n’aime pas du tout quand Theo-Chou me hurle dessus, quand il est en colère après moi. Je n’aime pas ça du tout. Ça me laisse une sensation très désagréable au fond du cœur et de mon ventre et je me sens mal. Je me sens mal parce que Theodor est trop important pour moi pour que je puisse être fâché avec lui. Je n’aime pas me fâcher avec les gens, surtout pas avec mon meilleur ami. Avalant doucement ma salive, je pose sur lui un regard à la fois terrifié et perdu. Comme un petit enfant. Je… je ne sais pas, j’arrive finalement à articuler avec difficulté. » Je suis conscient que ce n’est pas là la réponse qu’il attendait et j’ai peur qu’il ne soit encore plus énervé après moi. Mais c’est pourtant la vérité – je ne sais pas. Et je n’arrive pas à expliquer tout ce qui semble se bousculer à mon esprit dans un désordre total et abrutissant. Je ne sais pas, je répète comme si ça allait l’adoucir de comprendre que je fais des efforts pour essayer de lui donner une réponse la plus claire possible. Je suppose que c’est bien plus qu’une simple attirance sinon je t’aurais déjà mis dans mon lit comme toutes celles et ceux avec qui je couche… » Si j’avais eu ce désir à une époque qui me paraît aujourd’hui lointaine, j’ai très vite compris que ma relation avec mon Doudou pourrait être bien plus que ça. Bien plus qu’une simple baise et que je pourrais en être heureux. Et je l’ai été. Je l’ai été parce que mon amitié avec Theodor a sûrement été la relation la plus sincère, la plus profonde que je n’ai jamais vécue. Mais de là à parler de… d’amour, je ne sais pas, je continue dans un filet de voix, comme si je redoutais à tout moment qu’il crie à nouveau. Tu le dis toi-même, je n’ai jamais aimé. Je ne suis jamais tombé véritablement amoureux, je ne me suis jamais posé. Comment est-ce que je suis censé savoir ce que ça fait d’être amoureux ? Comment est-ce qu’on se sent quand on est amoureux ? Qu’est-ce qu’on ressent ? » Et voilà, une flopée de questions sans réponse qui vient me hanter, envahir mon crâne de leur cacophonie assourdissante. Tout ce que je déteste. Parce que je sais pertinemment que je n’arriverai pas à faire le tri dans toutes ces pensées hétéroclites et agaçantes. Mais s’il s’agit d’avoir une personne préférée, de vouloir son bonheur et la voir sourire, s’il s’agit d’avoir toujours une même personne dans ses pensées, s’imaginer avec elle au quotidien et même dans l’avenir, s’il s’agit d’être heureux à ses côtés, s’il s’agit de toujours vouloir être avec elle, s’il s’agit de l’accepter pour ce qu’elle est et de ne jamais lui demander de changer, j’énumère doucement, les sourcils froncés sous la concentration. Alors je suppose que c’est ça. » J’ai un léger haussement d’épaules, sans savoir quoi conclusion me laisse un goût étrange au fond de la gorge et mon cœur semble s’emballer dans ma poitrine. Mais je comprends bien que, quoi que je fasse, Theodor ne sera jamais attiré par moi. S’il m’accepte comme je suis dans notre amitié, avec mes gamineries, mon bordel et mes coucheries, il ne saurait le tolérer dans une relation plus sérieuse. Je crois que je le savais, je crois que je me suis toujours douté que mon Doudou était quelqu’un qui désirait l’exclusivité mais le fait est que l’entendre le dire pour de vrai provoque en moi une sorte de douleur aiguë au creux de mon estomac. Mais je le comprends. Après tout, il mérite mieux qu’un vulgaire grand enfant de quarante-cinq ans qui papillonne à longueur de temps. Ça le rendrait malheureux – et je ne veux pas qu’il soit malheureux. Quelque part, je me dis que je ne suis pas fait pour lui et que parler de tout ça était une erreur. J’aurais juste dû continuer de faire le mort puis me relever en hurlant Surprise ! Je suis toujours en vie ! » avec un grand sourire joyeux et notre vie aurait repris son cours normalement. Mais bien sûr, je suis de nature incontrôlable et imprévisible. Même moi, je n’avais pas prévu tout ça. Oui, je sais, j’admets alors à voix basse sans pouvoir le prendre avec le sourire cette fois-ci. » J’ai pourtant toujours pris chaque critique avec joie et cette indifférence presque insolente qui en énervait plus d’un mais je dois bien avouer que les mots de mon Doudou me restent aujourd’hui en travers de la gorge. C’est même plus douloureux que je ne l’aurais imaginé. Et je n’essaye même pas de faire bonne figure. Je me sens juste stupide, honteux et gamin. Je n’ai que pour seule envie de m’enfermer dans ma chambre et me remettre à mes créations de petites figurines pour tout n’est que lorsque Theodor me raconte un peu de son histoire avec son ex-femme que je retrouve un semblant de sourire. Relevant les yeux vers lui, les sourcils quelque peu haussés et l’air intrigué, je ne sais pas exactement s’il se rend compte de ce qu’il est en train de me confier. De cette énorme perche qu’il est en train de me tendre et que je me ferais un plaisir de saisir si je n’avais pas peur de me prendre le revers de bâton dans la foulée. Attends, tu veux dire que… je tente maladroitement, gigotant sur le siège du canapé. » J’hésite une minute, pas certain que ce soit la bonne démarche à suivre mais je me dis que si je ne tente rien maintenant, je le regretterai sûrement plus tard. Alors peut-être qu’on pourrait essayer ? Toi et moi, je lâche, mes yeux fixés dans les siens. Peut-être que si on le fait ensemble alors tu sauras ? » Je me rapproche lentement, viens poser une main câline sur la joue de mon meilleur ami. Je serai très doux, tu dois avoir confiance en moi, je souffle avec tendresse. Je sais qu’une première fois est angoissante mais je serai avec toi alors tu n’as pas à t’inquiéter. On ira doucement, promis. » Je me penche et dépose un baiser dans le creux de sa nuque parfumée. J’ai déjà senti son odeur au moins un million de fois, mais goûter sa chair blanche est autrement plus grisant, plus déroutant aussi. C’est nouveau et familier en même temps. Comme si je connaissais déjà tout ça alors que je découvrais pour la première fois la texture de sa peau laiteuse sous ma bouche. Remontant doucement jusqu’à la ligne de sa mâchoire cependant qu’une de mes mains défait lentement les premiers boutons de sa chemise, je prends soin d’agir sans précipitation aucune. Contenant ce désir brûlant qui chauffe mes reins, je fais attention aux réactions de mon Doudou sans aller trop vite pour ne pas l’effrayer inutilement. Alors, qu’est-ce que tu en dis ? je souffle doucement, mon visage alors tout proche du sien. On essaye ? »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 11 Mai - 1329 Heathcliff n’y connaît rien en l’amour, alors pourrais-je lui en vouloir de ne pas être clair ? Je ne me suis pas emporté parce qu’il ne met pas de mots sur ses sentiments, mais parce que la situation me bouleverse complètement. Elle a le don de me rendre hystérique, de faire en sorte que je n’y comprenne rien à cette histoire. Pourtant mon meilleur ami se rattrape en me voyant aussi énervé et il commence à faire des efforts, à tenter d’expliquer ce qu’il ressent. Forcément, c’est quelque chose de difficile pour lui, puisqu’il ne réfléchit jamais, ne fait pas vraiment attention à ses émotions et ses sentiments. Je vois bien l’effort qu’il entreprend pour tenter de respecter mon désir d’avoir un peu de clarté dans cette situation. Merci, Cliff, je le remercie pour avoir essayé, d’un ton absolument calme et à l’aide d’uns sourire. » Je me suis totalement radouci face à son visage perdu et enfantin, devant sa tentative et devant mon espoir réalisé. Je ne sais toujours pas s’il m’aime réellement ou non, mais je sais au moins qu’il ne s’agit pas seulement d’une attirance, qu’il existe plus entre lui et moi. C’est désormais à moi de l’aider dans cette tâche difficile, de lui expliquer en quelques mots ce qu’est l’amour. Selon moi, c’est indescriptible et c’est une succession de bonheur, d’événements heureux, mais je me dois d’être un peu près clair. Tout du mois, essayer. Quand j’étais amoureux de mon ex-femme, je pensais tout le temps à elle. Je me voyais avec elle jusqu’à la fin de ma vie, j’avais ces espèces de battements irréguliers quand on s’embrassait ; et quand on faisait l’amour, c’était une sensation encore plus intense. Toutes les informations que tu donnes à propos de moi, c’était exactement ça avec mon ex-femme, je lui déclare sans lui montrer clairement qu’il y a de fortes chances qu’il soit tombé amoureux de moi. » J’aurais préféré que ça n’arrive jamais, comme lui. J’aurais préféré qu’il me dise le contraire, mais c’est ainsi et on doit faire proposition d’Heathcliff a le don de me paniquer et rendre mes pensées tout à fait incohérentes et embrouillées. J’ignore quel comportement je suis censé adopter, mais aussi quelle réaction lui offrir. Je ne sais pas si c’est une bonne idée de lui accorder cette nouvelle envie, mais après tout c’est bel et bien moi qui l’aie incité à obtenir une telle pensée. Son imagination s’est développée et il a pris le cas de ma femme pour en faire le sien. Après tout, il a raison. Je pourrais découvrir mes sentiments à son égard en entreprenant la même action. Je pourrais tomber amoureux de lui lorsqu’il me fera l’amour. Je me décide alors de me jeter dans la gueule du loup, d’affronter ces sentiments peut-être déjà en moi et d’obtenir la vérité grâce à l’acte sexuel. Il est mon meilleur ami et ça pourrait bien évidemment tout gâcher entre nous, mais de toute manière, la situation est déjà assez complexe pour ne pas ressentir la moindre gêne à son regard. Il me semble que nous avons tous les deux besoin d’entreprendre cette action, pour avoir les idées plus claires et connaître la véritable nature de notre relation. J’ai besoin de le faire, pour prendre conscience de mes sentiments, mais aussi des parts cachés de mon propre être. Si je prends du plaisir en compagnie de Heathcliff, alors mon hétérosexualité que je pensais acquise et vraie, ne se transformera simplement comme un véritable mensonge depuis le début. J’ai, en effet, besoin de me connaître davantage, comme si j’étais devenu un étranger depuis la révélation de mon meilleur ami. D’accord, faisons-le, je lui déclare avec un sourire à la fois tendre et peu assuré, avant de reprendre pour lui donner mes conditions. J’aimerais seulement que tu respectes deux trois petites choses… J’aimerais que ça se fasse dans mon lit, parce que je n’ai pas envie d’être réduit à une simple proie. J’aimerais que ce soit toi qui t’occupe de tout ça, j’aimerais que tu ne touches pas la partie basse de mon corps. J’aimerais que tu laisses la couverture sur nous quand on le fera, je ne veux pas que tu me regardes… Tout nu, je lui explique avant qu’il ne fasse quoi que ce soit de très gênant pendant le coït. » Je ne me suis jamais déshabillé devant Heathcliff, alors ça m’est difficile de lui offrir ma nudité. Pourtant, je le fais quand même, parce que j’ai confiance en lui et lui offre mon cœur le temps d’une nuit. Il me sentira nu contre lui, mais n’aura pas la possibilité de toucher entièrement mon corps, ni même de l’observer dans les moindres recoins. Je n’ai pas envie que ça se fasse de cette manière, car je serais trop mal à l’aise le lendemain. Je n’arriverais pas à supporter le fait que je n’ai pas un corps sublime comme le sien, que je sois ridicule à côté de lui. C’est vrai, j’ai déjà vu mon ami dévêtit et je peux affirmer qu’il a un beau corps. Je m’étais pourtant empêché de l’observer, mais c’était plus fort que moi. Cliff a cette aura qui fait en sorte qu’on pose le regard sur lui, c’est instinctif, plus fort que nous. Il nous attire d’une façon incroyable, mais surtout qu’il est en train de m’embrasser la nuque et déboutonner ma chemise, je ne peux m’empêcher de soupirer de plaisir. Depuis combien de temps je ne m’étais pas senti désiré, aimé ? Depuis dix ans, exactement. Dix ans que je n’ai pas fait l’amour, dix ans que je ne me suis pas déshabillé devant quelqu’un. C’est pourquoi je tiens à ce qu’il respecte mes consignes, car sinon je ne pourrais pas me comporter normalement avec lui lors des prochains jours. Je ne fais aucun geste, reste droit comme un piquet sans trop savoir quoi faire. Je le laisse me caresser de sa bouche, appréciant étrangement son contact à la fois humide et doux. Il pique légèrement avec sa barbe, mais ça n’a rien de désagréable, au contraire j’aime beaucoup. Mon ventre se tord légèrement, parce que le cou a toujours été un point sensible. Est-ce qu’il le sait ? Est-ce que je lui ai déjà dit ? Une fois les informations données, nous nous levons tous les deux pour nous diriger dans mon espace personnel. Le faire à l’intérieur a une grande signification ; non seulement je lui laisse mon cœur pour la soirée, mais en plus je le laisse pénétrer dans mon endroit personnel. Dans les deux sens du terme. La chemise n’est pas encore entièrement ouverte, mais je prends le soin de la retirer après m’être faufilé entre les draps. Je laisse la couverture poser jusqu’à mon cou, attendant que mon ami me rejoigne. Je n’ai même pas retiré mon pantalon, je suis vraiment effrayé. Pourtant j’ai confiance en lui et je sais parfaitement qu’il sera doux, je n’ai même aucun doute là-dessus. Je sais qu’il prendra soin de moi et tentera d’être le plus tendre et rassurant possible – et je sais qu’il y arrivera. Mais je n’ai pas fait l’amour depuis dix ans, je n’ai même pas bandé depuis dix ans, alors j’ai peur que ça ne dure vraiment pas longtemps. J’ai peur que ça gâche de tout, j’ai peur de ma première fois avec un homme. J’ai peur que ça fasse souffrir, j’ai peur qu’il touche cet endroit, que je n’aurais jamais pensé que quelqu’un puisse toucher – mise à part mon proctologue. N’oublie pas que je ne suis pas comme les autres… je lui souffle lorsqu’il prend place à côté de moi. » C’est comme une sorte d’énième condition. Une envie de ne pas être comme tous ses autres partenaires, une envie de me sentir spécial à ses yeux, même pendant que nous ferons l’amour. Je n’ose pas le toucher ; découvrir un corps d’homme de mes mains, autre que le mien, risque de me perturber. Encore plus s’il s’agit de celui de mon meilleur ami. Alors je me décide de ne pas bouger, de rien faire, et d’attendre qu’il intervienne. Oui, il saura quoi faire, il a l’habitude après tout. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Sam 17 Mai - 1353 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ ne suis pas habitué à voir Theodor s’énerver contre moi. Il aurait pourtant toutes les raisons du monde d’être énervé contre moi chaque jour – je suis bordélique, incontrôlable comme un gosse, immature, jamais sérieux et je lui fais honte à notre travail sans même en éprouver le moindre remord parce que je ne pense qu’au fait que je suis avec lui et que le monde autour de nous n’existe pas pour moi. Ce n’est pas calculé, c’est réellement innocent et je ne cherche jamais à l’embarrasser. Je suis juste bien plus démonstratif que la plupart des gens et je ne peux m’empêcher de réclamer un câlin ou un bisou chaque fois que je le vois. C’est instinctif. Comme si j’en avais besoin, toujours. Comme si je n’étais jamais satisfait de tout ce que je lui réclamais. Alors le voir aussi colérique, le visage déformé par l’angoisse, me fait comprendre que le moment est important. Que je dois faire de réels efforts pour une fois. Je n’ai pas pour habitude de passer du temps à réfléchir, à choisir mes mots avec soin mais je ne refuse jamais rien à mon Doudou aussi fais-je l’effort d’expliquer cette myriade de sentiments confus qui m’animent depuis bientôt sept longues années. Mais c’est difficile d’expliquer quelque chose que je ne comprends pas moi-même. C’est difficile parce que je sais que, du moment où je saisirai le sens de tout ça, j’aurai peur. Je serai envahi par l’angoisse et je ne saurai pas quoi en faire, pas comment réagir face à tout ça. Je serai submergé par tout un tas de sensations nouvelles, sans comprendre ce qui m’arrive. Et je n’aime pas ça. Je n’aime pas la sensation d’être vulnérable, d’être véritablement touché en plein cœur. C’est effrayant et je sais que je serai complètement démuni face à ce que je ressens réellement pour Theodor. Une part de moi souhaite ne jamais le savoir ; une autre a envie de comprendre parce que peut-être que tout ça est bien réel au fond. Et je ne sais pas laquelle de ces moitiés de moi est la plus importante. Tout ce que je sais, c’est que l’angoisse prendra le pas sur tout le reste une fois mon cœur mis véritablement à nu. Et petit à petit, je comprends que mes sentiments pour mon Doudou sont peut-être plus profonds que je ne le pensais auparavant. Jusque là, je m’étais toujours dit que, de toute façon, rien ne serait possible avec lui parce qu’il était hétérosexuel mais également encore englué dans le souvenir de son ex-femme. Je ne sais pas trop s’il est encore amoureux d’elle, s’il ressent encore quoi que ce soit à son égard. Je sais seulement que son histoire avec elle l’a marqué. Profondément. En même temps, je suppose que se marier avec quelqu’un, avoir un enfant avec cette même personne a de quoi vous laisser des cicatrices à vie. Et le fait qu’il soit un timide maladif ne lui donne pas beaucoup de chances de se laisser approcher par une autre femme. Quelquefois, j’aimerais pouvoir me glisser dans son esprit pour l’aider mieux et le sortir de sa coquille. Il est comme ces chenilles qui se transforment en chrysalide avant de devenir papillons majestueux et libres. Sauf que Theo-Chou semble coincé à l’état de coquille et ne pas vouloir en sortir par peur du monde extérieur. Pourtant, il ferait un beau papillon. C’est la conclusion que j’ai tirée avant que mon meilleur ami ne parle de sa façon assez étrange de se rendre compte de ses propres sentiments. J’aurais dû prendre le temps d’y réfléchir et ne pas me précipiter tout droit dans un fossé qui peut s’avérer dangereux mais je n’ai jamais été très doué pour les réflexions. Bien au contraire, je suis du genre à suivre ma première intuition quelles qu’en soient les conséquences. C’est donc avec un naturel presque intolérable que je lui ai proposé de faire l’amour avec lui pour qu’il comprenne ce qu’il ressent réellement à mon égard. C’est à la fois une façon de l’aider et aussi une chance pour moi de satisfaire ce désir qui m’avait frappé dès nos premières rencontres. Je n’oublie pourtant pas qu’il reste cet être trop important à ma vie et je ne pense pas même au fait que ça pourrait absolument tout gâcher entre lui et moi, trop absorbé par l’éventualité de retrouver son corps nu sous le mien. C’est comme si je n’avais plus que cette idée en tête. Je suis un peu comme la Fée Clochette, trop petite pour être envahie par plus d’un sentiment à la fois. Même si Theodor est et restera à jamais celui qui est au-dessus de tout le monde dans mon existence. Je te le promets, je lâche doucement avec un sourire rassurant lorsqu’il énumère une liste de conditions à notre acte. » Je vois combien ça le panique. Il est loin d’avoir cette même habilité que moi à se couper de toutes pensées angoissantes et dérangeantes. Bien au contraire, il est le cerveau de nous deux. Celui qui réfléchit pour nous deux, celui qui pense. Celui qui prévoit et anticipe alors que je suis celui qui agit avant même de laisser mon cerveau se mettre en marche. Un peu comme ces cow-boys qui tirent avant même d’interroger un bandit, dans ces vieux westerns avec John Wayne. N’aie pas peur, mon Doudou, je souffle, ma bouche contre son cou parfumé. Fais-moi confiance, tout ira bien. Tout se passera bien. » Je sens déjà son corps réagir à mes baisers, j’entends ce petit soupir discret qui s’échappe de ses lèvres. Et malgré toute cette envie qui semble brûler en moi, je fais attention d’être très prudent et précautionneux. Comme s’il était un objet fragile et qu’un geste trop brusque allait le briser. Et quelque part, c’est un peu le cas. Theodor est fragile et je dois faire attention à ne pas le briser. Lorsqu’il se lève du canapé, je le suis sans un mot jusqu’à sa chambre avec un drôle de nœud au ventre. Mélange d’excitation et d’appréhension, je ne sais pas trop comment examiner cette sensation inédite. Tout semble si nouveau ce soir que je ne sais plus où donner de la tête. Même me retrouver dans sa chambre me paraît tout nouveau alors que j’ai déjà dû y pénétrer plus d’une centaine de fois depuis notre déménagement à New-York – et parfois même sans son autorisation. Comme hypnotisé, je le regarde qui enlève sa chemise et se glisse sous ses couvertures avec rapidité, son pantalon toujours autour de lui. Je ne fais aucune remarque et me déshabille à mon tour, ne restant simplement qu’en sous-vêtement pour ma part. C’est drôle, j’ai un peu l’impression de me retrouver puceau à nouveau, comme si je découvrais les plaisirs du sexe pour la toute première fois. Cette réflexion me fait un peu sourire mais je n’ose pas la partager avec mon Doudou, de peur de le mettre encore plus mal à l’aise qu’il n’est déjà. Je le rejoins dans ses draps à la douce odeur de lessive et je reste un instant sur le flanc à l’observer. Tu as toujours été différent de tous les autres, je rétorque avec aplomb, n’ayant aucun doute quant à l’importance de The-Chou pour moi. Tu as toujours été au-dessus de tout le monde. Plus spécial que tout le monde. Tu es mon Doudou, et personne d’autre que toi ne le sera jamais. » Je souris avec douceur, passe une main dans les mèches brunes de Theodor qui reste immobile, comme paralysé sur son matelas. Je me penche alors vers lui, pose à nouveau mes lèvres contre les siennes dans un baiser plein de lenteur et d’attention. Je dois serrer les poings pour ne pas partir trop vite dans l’exploration de son corps à moitié nu contre le mien. C’est comme tout réapprendre une nouvelle fois, comme si c’était différent avec lui. C’est étrange. Je ne m’attendais pas à ce que ce soit si nouveau alors que je couche avec tant d’autres. Est-ce parce que c’est avec mon Doudou que ça me paraît si différent ? Je décide de ne pas y réfléchir plus et me positionne au-dessus de lui avec lenteur, prenant garde à toujours avoir la couverture recouvrant nos deux corps. Tous mes gestes semblent dans la retenue, comme si je contenais mes propres réactions de peur de l’effrayer. Je dérive une nouvelle fois dans le creux de son cou, mordillant légèrement le lobe de son oreille au passage. Je peux t’enlever ton pantalon ? Juste le pantalon pour le moment, si tu veux, je demande dans un souffle chaud. » Une de mes mains caresse son bras du bout des doigts, remonte jusqu’à son épaule. Sa chair est blanche et pâle comparée à la mienne plus bronzée. J’ai le droit de te caresser ici ? je continue dans mes demandes cependant que ma paume continue son exploration jusque ses pectoraux finement dessinés. Et là aussi ? » La pulpe de mes doigts vient de descendre un peu plus bas sur son ventre plat. Tu es très beau, tu sais, je commente avec un sourire tendre en remontant mon regard jusqu’à ses yeux flous. En tout cas, moi, je te trouve très beau. »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Mer 21 Mai - 2323 Je connais un minimum mon meilleur ami pour dire qu’il ne me fera jamais souffrir. Pas volontairement, en tout cas. Il n’a jamais eu pour intention de me blesser, même lorsqu’il se la joue bordélique, rend mon t-shirt rose alors qu’il était blanc… C’est seulement dans sa nature, alors je n’ai aucun doute sur le fait que lui offrir mon cœur pour cette nuit reste une bonne idée. En vérité, il est le seul à qui je pourrais le donner au jour d’aujourd’hui. Je n’ai pas de véritables amis dans mon entourage, mise à part lui ; je n’ai pas non plus de véritable famille, mise à part lui. Mon ex-femme m’a complètement oublié et je n’ai pas la moindre nouvelle à part quand il s’agit de s’organiser avec notre fille ; quant à cette dernière, Lou, elle ne m’a jamais apprécié. Je pense beaucoup à elle et je l’aime énormément – elle est tout de même les fruits de mes entrailles, pourtant mon ami prend plus de place désormais. Heathcliff est désormais mon tout, alors c’est d’une logique considérable que cet organe lui revient. J’ignore si mes sentiments s’avéreront réciproques, mais au point où j’en suis, je sais que je ne trouverai jamais quelqu’un d’autre dans ma vie. Alors autant la consacrer à celui qui m’est si cher, qui m’apporte tant dans mon existence. Il me semble qu’il est le mieux placé pour comprendre que deux amis vivant ensemble jusqu’à la fin n’a rien d’étrange, puisque nous sommes le tout de l’autre. Je crois que si Cliff disparaissait de ma vie, je serais incapable de m’en remettre. Je ne fonctionne pas son lui ; je suis le robot et il est la manette qui permet de me faire bouger. Je suis incapable de vivre sans, il est désormais indispensable à ma vie. Alors quelle est la vraie suite logique, après le fait qu’il soit mon meilleur ami, mon colocataire et mon collègue ? Sans doute qu’il partage entièrement ma vie, qu’il devienne quelque chose de plus concret. Et à vrai dire, je ne suis pas effrayé, je me fais à cette idée parce qu’elle me paraît tout bonnement parfaite. Heathcliff est l’être idéal ; seule son infidélité devrait être modifiée. Mais encore une fois, je peux lui pardonner il n’a jamais connu l’amour, n’a jamais eu de compagnon, alors comment aurait pu t-il apprendre ces règles liées au couple ? Non, Cliff est beaucoup trop innocent et je ne peux m’empêcher de l’accepter tel qu’il est. C’est vrai qu’il est chiant par moments, mais bordel que je l’aime. Pour ces différentes raisons, je suis dans l’obligation de lui faire confiance. Je n’ai pas peur de lui offrir cette part de moi, je suis persuadé qu’il en prendra soin. J’ai l’impression qu’il comprend l’importance que ce don a, mais aussi l’importance que ça a à mes yeux. Ce n’est rien pas, ça signifie beaucoup. Je ne ferai pas ça pour n’importe qui ; je vais m’offrir à lui alors qu’une seule personne en a eu le droit. J’ignore s’il parvient à comprendre ce fait ; pas qu’il soit stupide, mais mon ami est souvent bien trop innocent et éloigné de la réalité qu’il en vient à en être totalement déconnecté. Heathcliff est définitivement étrange, mais je suppose qu’une phrase toute simple en guise de répondre ne lui demandera pas énormément d’efforts de compréhension. J’ai confiance, je souffle alors qu’il parcoure ma nuque de sa bouche chaude. » Oui, j’ai confiance en lui comme je n’ai jamais eu confiance en quelqu’un. Je lui fais une confiance aveugle et j’espère qu’il a au moins conscience de ça. Nous finissons rapidement dans ma chambre, ou plutôt dans mon lit, avec quelques vêtements en moins. Je sens que notre acte n’aura rien de sauvage et ça me rassure énormément. Je n’ai aucune envie qu’il s’agite, soit brutal ou trop rapide. Je veux que ce soit doux et que j’ai le temps de m’imprégner de toutes ces nouvelles sensations qu’il va me procurer, histoire que j’ai le temps de les analyser. Il ne m’arrache pas mes vêtements, ne me dévore pas et c’est parfait ainsi. Alors que je me suis permis de m’allonger sur le lit, j’observe du coin de l’œil, un peu gêné, mon ami. Rien que son dos est beau… J’aperçois ses tatouages sur ses bras et j’esquisse un sourire. Il y a deux minutes, j’avais l’impression que j’allais faire l’amour avec un étranger, mais au moment de voir ces petits dessins, j’ai l’intime conviction qu’il est bel et bien question de mon meilleur ami. Ces tatouages sont la preuve exacte. Et je ne veux pas que ça change, je lâche quand il me dit que j’ai toujours été plus important que les autres. Jamais, je continue comme une précision. » Tout ça pour dire que peu importe ce qu’il se passe, cette affirmation ne changera jamais. Même s’il advenait que nous nous disputions, ce n’est pas quelque chose de modifiable. Parce que je serais toujours son doudou, et pas celui d’un autre. Non, le sien. Pas que je lui appartiens entièrement, mais je ne pourrais jamais être le doudou de quelqu’un d’ se pose sur moi et je sens l’angoisse monter. C’est instinctif. Je sens son torse nu contre le mien et je ne peux m’empêcher de me dire que l’acte est en train de se rapprocher. J’ignore pourquoi ça me stresse autant, certainement parce que je vais me retrouver nu contre lui, mais aussi car ça fait déjà plusieurs années que je n’ai pas fait l’amour – dix ans. Sans oublier le fait que je ne l’ai encore jamais fait avec un homme et que je ne sais pas du tout, mais alors pas du tout, comment ça fonctionne entre deux personnes masculines… Et j’ai tellement honte de lui avouer, que ça doit me paralyser pour le coup. Oui, je lui déclare sans en ajouter plus lorsqu’il me demande la permission pour qu’il retire mon pantalon. » Je suis incapable d’en dire plus, comme je suis incapable de le faire tout seul. Je veux qu’il s’occupe de tout car je suis trop perturbé pour faire quoi que ce soit. Il n’y aura très certainement pas de préliminaire. Il commence pourtant à me toucher un peu partout, passant de la nuque à mon bas ventre. Je suis tellement effrayé à l’idée qu’il rejoigne mon sexe de ma main… L’idée me fait beaucoup trop peur pour le moment, alors je l’arrête en retenant son poignet et en le regardant pour insister sur le fait que je ne suis pas encore prêt. Pas trop bas… je souffle assez timidement et de manière hésitante, ayant peur que cette demande l’emmerde. » Je n’ai pas envie que ce soit la pire baise qu’il n’ait jamais eue…Heathcliff doit apprécier ma proposition, puisqu’il m’a avoué en avoir eu envie dès qu’il m’a rencontré. Certainement qu’il doit contenir ce désir depuis près de 8 ans, même s’il a dû remarquer entre temps qu’il n’y a rien à désirer dans mon corps. Je suis seulement un homme qui a tout ce qui a de plus banal. Je porte des pulls en laine et de simples jeans la plupart du temps, alors je n’ai franchement rien en ma possession qui puisse faire en sorte que les autres m’envient. Pas de muscles, un corps disposant de rien de particulier, un visage pas franchement plaisant à regarder – enfin pas pour moi en tout cas, lorsque je m’aperçois dans le miroir ; un homme, en toute définitive, ordinaire. Et pourtant, il me trouve beau. Oui, il vient de me l’annoncer après avoir découvert mon corps. Merci… je dis à voix basse, déglutissant parce que je ne m’y attendais pas. Toi aussi, je lui retourne le compliment car je le pense sincèrement. » Heathcliff a toujours été un bel homme, malgré son caractère et style vestimentaire décalés. Il est sublime et très sexy, beaucoup doivent craquer pour sa gueule à la fois d’ange et de démon – y compris moi, sans doute… Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Lun 2 Juin - 1432 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ situation entre Theodor et moi aurait pu me paraître étrange si j’avais pris le temps d’y réfléchir plus intensément. Seulement je refuse de me poser plus de questions que ça, par peur de gâcher le moment. Par peur de me rendre compte que c’est sans doute une erreur que nous faisons là. Je veux juste profiter. Je veux juste saisir cette chance qui m’est donnée de lui faire l’amour. Je suis très attaché à Theo, c’est certainement l’homme de ma vie dans le sens où jamais aucun autre homme ni même aucune autre femme n’aura son importance à mes yeux. Depuis notre rencontre, c’est comme si mon univers tout entier tournait autour de lui. Bien sûr, je mène ma petite vie de célibataire endurci de mon côté, profitant des petits plaisirs que l’existence m’offre chaque jour. Toujours profiter pour ne pas avoir de regret. Je suppose que c’est là ce que je fais également en embrassant la peau blanche de sa nuque, en posant des mains quelque peu fébriles sur son torse. J’ose à peine le toucher, comme si j’avais peur de le briser. Comme si j’avais peur qu’il ne soit qu’un simple mirage et que tout parte en fumée au moindre mouvement brusque. Peut-être n’est-ce là qu’un foutu rêve et je vais bientôt me réveiller, seul, dans mon lit, dans ma chambre toujours en bordel ? C’est l’impression que cette scène presque surréaliste me fait en cet instant. Je n’arrive tout simplement pas à y croire. C’est trop beau pour être vrai. Parce que je vais faire l’amour avec mon Doudou. Oh, attends je reviens, je lance tout à coup alors qu’il s’est déjà installé sous ses couvertures. Je dois aller chercher quelque chose dans ma chambre. Je reviens vite. » Je me précipite jusqu’à ma grotte personnelle, y déniche un préservatif et du lubrifiant dans le tiroir de ma table de nuit avant de revenir tout aussi vite auprès de prends conscience que cette envie était bel et bien là, au fond de moi. Enfouie derrière tout un tas d’autres envies bien différentes et qui ne le concernaient pas forcément. Cachée, comme si j’avais préféré ne plus y penser pour m’éviter de me torturer. Pour m’éviter de fantasmer sur une personne que j’estimais jusqu’alors inatteignable. Mon meilleur ami est hétéro, il a eu une femme, une fille aussi. Ce genre de signes ne trompe pas. Et pourtant, il me laisse partager son lit, son intimité le temps d’une nuit. Même si je ne comprends pas tellement les raisons ni ce qu’il se passera après tout ça, une fois que l’on aura franchi ce pas, je ne peux pas tourner le dos à une telle invitation. Peut-être que ce n’est pas bien, peut-être qu’on en ressortira blessé ou pire, peut-être qu’on finira par perdre tout ce que nous possédons maintenant, mais je me refuse à envisager de telles possibilités. Tout simplement parce que je sais que ma vie n’aurait plus aucun sens sans Theodor à mes côtés ; tout simplement parce que je sais que mon monde s’arrêterait de tourner. Mon Doudou est bien trop important, bien trop indispensable à mon quotidien. Il est un véritable pilier pour moi et je crois que je m’effondrerais sans lui. Toutes mes folies me perdraient littéralement et je m’enfoncerais dans une spirale sans fin, sans même avoir de chance de revoir la réalité un jour. Il est un peu comme la bouée qui me permet de garder la tête hors de l’eau, un peu comme ce phare dans une tempête qui déchaîne les mers. Sans lui, je serais totalement perdu et incapable de survivre dans la jungle de New York. Et ça ne changera jamais, je souffle en réponse avec un sérieux inhabituel chez moi. T’es mon Doudou. Pour la vie. »C’est presque avec dévotion que je commence à explorer ses formes masculines. Je sens son corps trembler un peu sous la pulpe de mes doigts et je comprends qu’il angoisse beaucoup quant à ce qu’il se passe entre nous. J’essaye au maximum de me montrer tendre et prévenant, jamais brusque dans mes gestes pour ne pas l’effrayer plus qu’il ne l’est déjà. Un sourire empli de tendresse aux lèvres, je fixe avec lui les limites à ne pas dépasser. Je préfère qu’il soit parfaitement à l’aise ou autant que faire se peut, en tout cas et que ce moment reste un instant agréable et un bon souvenir si c’est tout ce qui doit en ressortir au final. Du bout de mon index, je trace une ligne imaginaire à la moitié de son ventre. Voilà, je ne descendrai pas plus bas que cette ligne, je l’informe avec un grand sourire enfantin. Et si jamais je dépasse la limite, il y aura de vilains crocodiles féroces qui viendront me grignoter les doigts ! » J’échappe un léger rire clair, ne sachant pas vraiment si mon trait d’humour arrivera à le détendre mais j’essaye au moins. Je me penche alors doucement vers son visage, frottant doucement mon nez contre le sien avant de plaquer un rapide sur ses lèvres entrouvertes. Mes caresses se font plus appuyées mais toujours pleines de douceur, sa peau est très chaude sous mes mains. Je n’avais jamais eu conscience que sa chair était si bouillante – ou bien est-ce l’effet que lui font mes caresses ? Dans des gestes mesurés, je lui retire son pantalon, prenant soin de garder mes yeux ancrés dans les siens. Ma bouche se pose ensuite dans le petit creux près de la clavicule, dérive jusqu’à l’épaule tout en laissant un sillon humide sur son passage. Je descends jusqu’aux pectoraux, joue un instant de ma langue avec les boutons de chair cependant que mes mains s’enlacent aux siennes. Je crois que mes doigts serrent les siens si fort que mes jointures en deviennent blanches. D’un léger mouvement de la jambe, je lui écarte doucement les cuisses pour rapprocher mon bassin du sien, laissant mon corps se frotter avec lenteur à celui de mon meilleur ami. Ma bouche s’empare de ses lèvres avec délicatesse, l’attouchement restant léger comme un plume. Je vais t’enlever ton sous-vêtement, maintenant, mon Doudou, je le préviens dans un murmure. Je ne te toucherai pas, je m’occupe juste d’enlever le morceau de tissu. Et je ferai pareil avec le mien ensuite, d’accord ? » C’est un peu étrange et surtout nouveau pour moi de prendre le temps d’expliquer mes faits et gestes. En règle générale, les préliminaires se font sans un mot sinon des suppliques et autres râles lâchés d’une voix rauque entre deux soupirs. Mais je me dis que lui parler avant chacun de mes gestes va l’aider à anticiper, à canaliser un minimum son angoisse – et pour le reste, je m’en occuperai. Enfouissant mes mains sous la couverture cachant toujours nos deux corps, je fais glisser le dessous de mon meilleur ami tout en veillant à ne pas effleurer sa peau. Je crois mes doigts tremblent un peu. Et lorsqu’il est nu, je fais de même avec mon propre boxer, m’étonnant de me sentir déjà si dur alors que nous n’avions pratiquement rien fait. J’enfile le préservatif avec rapidité, me badigeonne généreusement de lubrifiant avant de me positionner lentement entre ses cuisses, juste à son entrée. Je suis désolé, tu risques d’avoir un peu mal, je souffle d’une voix penaude. Je vais y aller doucement et essayer de te faire le moins mal possible. N’hésite pas à me dire si c’est trop douloureux, d’accord ? » J’avais un peu l’impression de ne lui poser que des questions, de ne lui dire que des “d’accord” et autres trucs dans le genre. Mais je suis tellement effrayé à l’idée de le blesser que je ne peux m’en empêcher. Enroule tes jambes autour de ma taille, je lui demande avec un sourire confiant, tout en caressant sa joue. » Amorçant un mouvement précautionneux, j’entre en lui avec une lenteur qui m’est presque insupportable. Il est si serré, si chaud aussi. Je n’aurais jamais cru ressentir ce genre de choses en m’unissant à lui. Mâchoires contractées, je prends possession de son corps avec précaution, regard fixé sur son visage pour y déceler la moindre trace de douleur trop aiguë. Tout va bien pour le moment ? je demande, entre deux souffles rapides. » Une fois, complètement à l’intérieur de lui, je reste un instant immobile comme pour le laisser s’habituer à la présence de ce corps étranger venant de pénétrer ce territoire inviolé. Mon estomac se contracte violemment et une fine pellicule de sueur couvre mon front. Toutes ces sensations déclenchent en moi comme une tempête de désir, si violente que je peine à maîtriser ma fougue. Mais un seul regard vers mon Doudou arrive à calmer mes ardeurs, à me faire comprendre que, ce soir, c’est lui avant tout. Maintenant, je vais bouger mes hanches, mon Doudou, je souffle doucement. Essaye de te laisser aller, détends-toi et laisse les sensations t’envahir. Ne pense plus à rien, d’accord ? » Je passe mes doigts dans les mèches brunes et arbore un sourire empli de tendresse. Tu n’as rien à craindre avec moi. » Cette dernière phrase sonne comme une promesse et je commence à onduler doucement du bassin dans des mouvements amples. Je prends le temps de découvrir son intérieur, de m’habituer moi aussi à toutes ces sensations nouvelles et étranges qui m’envahissent. Je suis comme un peu sonné par ce déferlement de passion, ces frissons dégringolant mon échine. Jamais je n’aurais pensé que ça me ferait ça, d’être uni à Theo-Chou. C’est si familier et pourtant si nouveau à la fois. Comme si je redécouvrais un plaisir que j’avais jusqu’alors oublié. Ou même jamais expérimenté. Comme si toutes mes autres conquêtes n’étaient que de vulgaires feux de paille à côté de cet incendie brûlant littéralement en moi. Dans un geste automatique, je lie mes mains aux siennes et serre ses doigts à en faire blanchir mes jointures. Ce lien entre nous, ce contact plus intime alors que tout le reste, fait ressortir en moi des sentiments dont je n’avais pas conscience jusqu’à ce soir. Fait ressortir en moi des bouffées de quelque chose de nouveau et d’inédit à l’intérieur de ma poitrine. J’ai chaud. Mon sang semble bouillir dans mes veines, calciner chacun de mes organes. Mes poumons ne sont plus qu’un amas de cendres écarlates, mon cœur a sans doute éclaté quelque part entre mes côtes. C’est comme un tourbillon qui m’emporte, une sorte de danse enivrante et apaisante. C’est comme si j’étais à ma place dans ce monde, pour la première fois. J’ai la sensation d’être pareil à ces marins qui, après avoir vogué en mer des mois durant, affronté des tempêtes et les océans, reviennent enfin au port. Près de ceux qui leur son chers. C’est exactement ce que je ressens en cet instant. Comme revenu à la maison après avoir erré sans but ni fin. Et c’est sur cette dernière pensée que mon corps tout entier se tend, que le plaisir brûlant mes reins éclate et que je vois alors des petites étoiles devant mes yeux. Et au milieu de ces petites étoiles, il y a les deux iris flamboyants de mon Doudou. Deux pierres précieuses auxquelles je me raccroche enfin. Comment est-ce que tu te sens ? je demande alors, une fois que je me suis défait de cette étreinte et que mon corps alangui s’est allongé à côté du sien. Est-ce que ça va ? »© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Mer 4 Juin - 2043 Depuis des années, j’ai appris à m’habituer au contact de Heathcliff, mais aussi à ne pas être timide avec lui. Petit à petit, il est parvenu à me mettre tout à fait à l’aise, de sorte à ce que je me suis toujours senti bien à ses côtés. Il me fallait d’une simple comparaison avec les relations que je pouvais avoir d’autres collègues et je remarquais à quel point il était spécial. Personne n’avait réussi à en faire autant pour me débloquer, pas même pas femme qui m’a toujours reproché mon côté coincé. Alors qu’elle l’appréciait au début et trouvait ce trait de caractère plutôt mignon, elle a vite compris qu’il s’agissait en réalité d’un emmerdement permanent. Lorsque notre propre femme nous déteste à cause du principal élément qui définit notre personnalité, ça fait mal et ça a le don de retirer toute confiance en soi. J’ai eu beaucoup de difficulté à faire entrer Heathcliff dans mon cœur, ainsi que dans ma vie. C’est son naturel pas du tout susceptible ou contrarié de rien qui a permis une telle relation positive désormais. Il a dû mettre un an avant de me décrocher une blague, un grande rire ou encore quelques confessions plus intimes et personnelles. Il a été dès le début, cette épaule sur laquelle on se repose, et je crois que j’ai été la sienne également dans les cas où il ne pouvait plus nier sa souffrance. Il est le seul avec qui je me sens vraiment à l’aise, tout simplement car je n’ai pas l’impression d’être ennuyeux ou de le lasser avec mes histoires. Il est devenu mon meilleur ami au fil du temps, pour la simple et bonne raison qu’il a toujours été le seul à m’écouter, prendre soin de moi et m’aider quoi qu’il arrive. Je me sens libre à ses côtés, parce que je sais que je n’aurais pas besoin d’essayer d’être quelqu’un d’autre – il a la capacité de m’aimer comme je suis. Je n’ai plus cette boule de nervosité au creux du ventre, juste une joie immense à chaque fois que je passe un moment avec lui. Il a beau être maladroit par moments, il reste tout d’abord celui avec qui ma timidité s’est à cet instant, alors que nous nous apprêtons à faire l’amour, les vieilles habitudes reprennent. Cette gêne qui avait disparu en la présence de mon ami, s’empare à nouveau de mon corps pour laisser un goût amer dans la bouche. Je ne me montre plus forcément coincé avec Cliff, toutefois je ne suis jamais allé jusqu’à me dénuder devant lui – ce qu’il a fait un bon nombre de fois quant à lui. Il n’a en effet plus rien à me cacher de ce côté-là, même si je me suis forcé à ne pas l’observer, ce qui était en réalité assez difficile. Donc oui j’ai déjà aperçu son sexe et ça me conforte dans l’idée qu’il ne doit pas me voir tout nu, ou pas encore tout du moins, tout simplement car j’offre cette partie de là à celui qui saura me garder en vie par l’amour, mais aussi parce que je ne suis pas aussi bien foutu que lui. Disons que sa virilité est plutôt considérable… Par rapport à la mienne en tout cas. Je suis assez paralysé à cause de ce que nous allons entreprendre, certainement effrayé par l’acte en lui-même que je n’ai pas pratiqué depuis deux ans, mais aussi aux conséquences qu’il pourrait facilement engendrer la destruction de notre amitié, un couple envisageable, des sentiments naissants ou plus précisément leur découverte. J’ignore comment agir face à tout ça, mais je crois que mon corps décide pour moi. La peur et l’angoisse restent les principaux sentiments que je ressens en ce moment même, sans parvenir à me changer les idées. Il faudrait que je me détente, seulement même les mots doux de mon ami ne parviennent pas à me rassurer ou me calmer. Je me retrouve alors quelques années plus tôt, quand j’étais encore rougissant et très intimidé face à Heathcliff. Je déteste cette situation, car il n’est pas censé accentuer cette réserve et ce malaise ressenti en présence d’inconnus… Heathcliff est loin d’être qu’un pauvre étranger !Je panique encore plus lorsqu’il doit me quitter pour aller chercher des outils nécessaires dans sa chambre. J’avais bien évidemment imaginé qu’il serait question d’un préservatif, mais je n’avas pas imaginé qu’il amène avec lui une sorte de pot. J’ignore en quoi ça consiste mais il ne tarde pas à l’étaler sur son sexe. Je ne vois pas sa virilité, mais je le vois l’éparpiller puisque la couette bouge légèrement et son corps s’agite. Comme si en vérité, il était en train de se masturber. Après tout, ce serait probable puisque je dois certainement pas l’exciter à rester droit comme un piquet, à ne pas bouger d’un pouce. Telle une véritable étoile de mer. Qu’est-ce que c’est ? je tarde pas à en lui demander davantage, très curieux de connaître le nom de ce qu’il tient entre les doigts. » Je suis non seulement curieux, mais surtout inquiet. Je sais qu’il n’usera jamais d’objets qui font souffrir, ils ne pourront que me soulager. Seulement je reste assez paniqué à l’idée qu’il étale ce liquide un peu visqueux sans savoir de quoi il s’agit, alors j’ai été contraint de lui poser cette question. Finalement lorsqu’il me lance une blague avec des crocodiles en traçant une ligne invisible sur le bas de mon ventre, je ne peux m’empêcher de sourire. Il a le don de me détendre à sa façon, même dans les pires situations gênantes. L’apaisement ne dure que le temps de quelques secondes, puisque mon angoisse revient lorsqu’il commence à retirer mon pantalon. Il m’a quand même prévenu avant de cette action, ce à quoi j’ai répondu avec un hochement de tête – je n’use que de ce geste pour lui répondre j’ai bien l’impression. Comme si la gêne m’empêchait de dire quoi que ce soit, comme si j’avais la gorge bloquée et qu’aucun son ne voulait sortir. Je crois que je n’ai tout simplement pas la force de dire quelque chose. Je le laisse donc faire, le regardant un instant pour me perdre danses yeux me retrouve alors nu entre ses doigts et je ne peux qu’avaler ma salive, comme si je craignais un mauvais événement. Je suis nu contre mon meilleur ami lui aussi nu. C’est très étrange… Il prend soin de moi, est très doux, mais malheureusement je crois qu’il n’a pas la capacité de me mettre à l’aise pour ce soir. Je crois que rien ne pourrait fonctionner, je ne suis peut-être pas prêt à ce que ça arrive maintenant. Je n’ose pas en lui parler, de peur de gâcher ce moment qu’il semble avoir attendu depuis quelques temps. Il a tout tenté mais rien n’a fonctionné réellement. Alors il finit par débuter l’acte en lui-même et la première chose que je ressens est de la douleur. Je serre les dents, pousse un soupir de douleur et tout mon être doit en être abimé. Dès son entrée, il s’inquiète – surtout parce qu’il doit voir à quel point ça me fait mal. Ça fait un peu mal… je souffle, décidant de lui avouer la vérité plutôt que de mentir sur ce que je ressens actuellement. » Il prend en compte ce que je viens de lui dire car il est très lent dans ses gestes et je ne peux que le remercier. La douleur se dissipe petit à petit, au fur et à mesure que Heathcliff ait entrepris plusieurs coups de bassin. Je peux enfin ressentir les choses telles qu’elles sont, puisque j’étais obnubilé et trop concentré sur cette affliction physique endurée. C’est un contact à la fois humide et un peu chaud qui m’anime dans cette partie-là, ce qui est à mon sens, très agréable. Je crois que c’est humide à cause du gel qu’il s’est appliqué. Je me laisse totalement faire, acceptant de lier mes mains aux siennes avec un plaisir immense, car je viens directement les serrer à cause du contact un peu trop sexuel que je partage avec mon meilleur a l’air véritablement excité et ça fait plaisir à voir, à sentir et à entendre en toute franchise. Mes jambes étant enroulées autour de sa taille comme il me l’a demandé précédemment, il a toute la liberté de découvrir cet endroit précieux. Il n’est pas brutal et cette douceur, même pendant l’acte, ne peut qu’être appréciée de ma part. Je ne me sens pas forcément empli de désir envers mon meilleur ami, mais j’ai quelques sensations étranges et pas ordinaires qui s’emparent de moi. Le ventre noué, la sensation de chaleur partout dans mon corps – je dois transpirer et être sacrément rouge, parce que j’ai l’impression d’être en feu actuellement. Aussi, pas un instant je décroche mon regard du visage de mon meilleur ami, obnubilé par sa beauté que je remarque enfin réellement. Ce genre de sensations ne sont pas là seulement à cause de l’acte, elles signifient bien plus. Clairement ce que je lui ai expliqué concernant ma première fois avec mon ex-femme. Ça se réalise encore une fois… Je gémis quelques fois, mélangé entre ce nouveau sentiment en moi et le contact agréable que procure sa virilité à l’intérieur de moi. Ce sont de petits soupirs, à peine audibles, mais qui représentant beaucoup à mes finit par s’arrêter et se pose à mes côtés, presque essoufflé par l’effort physique. Je souris légèrement en sachant enfin la nature de ces sentiments, puis me penche vers le sol pour attraper mon boxer – en prenant le soin, bien entendu, de glisser la couverture autour de moi pour ne pas que mon ami ait une vue sur mes fesses. Je me remets ensuite allongé et tourne la tête vers lui. Je me sens bien, je lui réponds avec un léger sourire, plus détendu. » J’ai envie de retrouver mon ami avant tout, alors je me rapproche de lui, me positionne sur le flanc et pose ma tête sur son torse, avec une main à ce niveau également pour pouvoir le caresser. Et toi, comment tu te sens ? Pas trop fatigué ? je lui demande avec un léger rire, conscient que faire l’amour reste une activité sportive assez intense. Tu dois avoir faim ! Je vais faire à manger ! je déclare avant de quitter le torse de mon meilleur ami. » Je glisse à l’extérieur du lit, me mets debout et enfile à nouveau mes vêtements assez rapidement, pour ne pas qu’il ait suffisamment de temps pour me mater. Je me dirige dans la cuisine, réfléchissant déjà à ce que je pourrais préparer. En marchant, j’ai un peu mal à l’endroit où Cliff s’est introduit mais je tente de ne pas y penser et d’avoir une marche assez normale… J’ouvre le frigo et pioche à l’intérieur, j’attrape ainsi un poivron jaune et un autre rouge, ainsi que du poulet. Je coupe des oignons, les fais revenir à la poêle et verse les autres ingrédients dans une autre. Pas un repas précis, juste un mélange de bons aliments. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 13 Juil - 1657 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ viens de faire l’amour avec Theo. Theo, mon Doudou. Mon meilleur ami, mon tout. L’être autour duquel mon existence toute entière tourne depuis des années maintenant. Et cette phrase semble tourner en boucle à l’intérieur de mon crâne, amenant comme une vague glaciale d’angoisse au creux de mon estomac. Tout un tas de questions affluent à mon esprit, s’emmêlant les unes autres comme pour faire une espèce de brouhaha incessant et assourdissant que je n’arrive pas à comprendre. Que je n’ai pas envie de comprendre. Je n’ai pas envie de mettre de mots sur cette peur qui arrive si soudainement alors que, voilà à peine cinq secondes, j’étais comme en train de flotter sur un petit nuage doux et épais. Je n’ai pas envie d’y penser, je n’ai pas envie de laisser ces appréhensions me gâcher cet instant qui a été tout simplement magique. Je ne veux pas m’embrouiller l’esprit avec des futilités. Ça ne changera rien, ce qu’il vient de se passer entre mon Doudou et moi ne changera rien. Pourquoi ça changerait ? Qu’est-ce que ça changerait ? Il est mon meilleur ami, il restera à mes côtés comme il l’a toujours fait. Notre vie sera toujours la même, ce sera toujours lui et moi. Nous deux et le reste du monde entier à côté. On continuera de vivre dans notre petit bulle, à deux. Notre quotidien sera le même demain, et après-demain et encore après après-demain. Tous les jours. C’est impossible que ça change et ça ne changera pas. Je ne veux pas. Alors ça ne changera pas. Je refuse cette éventualité. Parce que ce serait admettre que ce qui vient d’arriver a plus d’importance, plus d’impact que je ne l’aurais imaginé. Et devoir affronter les conséquences de mes actes est une chose que je ne sais pas faire. Fuyant devant de telles responsabilités, j’ai réellement peur cette fois d’avoir fait un pas de trop et de ne pas pouvoir tout reprendre à mon Doudou, un léger sourire aux lèvres, et sa douceur naturelle m’apaise. Rien que son contact me calme instantanément. Ses grands yeux pleins de bonté, de candeur ; son visage aux traits fins et avenants ; sa bouche aux sourires tendres. Sa présence a toujours été agréable, depuis le début. Je me suis toujours senti bien avec lui, sans honte ni peur. Je suis moi, jusque dans mes moindres défauts, et Theodor l’accepte. Il m’accepte. Je n’ai pas besoin de me cacher, de mentir. De faire comme si’. Alors je sais que je ne dois pas avoir peur, je ne dois pas redouter tout ce qu’il se passera ensuite. Tout ira bien. Tout ira bien, pas vrai ? Je me sens bien aussi, je réponds doucement, allongé sur le côté. J’ai juste une faim de loup ! » C’est une habitude chez moi, de manger après le sexe. Et je n’ai pas le temps d’ajouter quoi que ce soit que mon Doudou s’est déjà levé, récupérant le reste de ses vêtements qu’il enfile tout en se tortillant dans tous les sens tel un petit ver comme pour m’éviter d’apercevoir un peu trop de sa peau blanche. Sa pudeur me fait sourire avec tendresse, reconnaissant bien là mon meilleur ami qui, au contraire de moi, se cache à la moindre occasion. Je le regarde disparaître à la cuisine et je reste allongé sur le lit, paresseusement enveloppé des draps froissés et chauds où son odeur se mélange parfaitement à la mienne. Fixant le plafond, je ne peux empêcher mes angoisses de revenir avec violence, m’assaillant de toutes parts. Est-ce que j’ai bien fait de lui avouer cette attirance qui dormait paisiblement au fond de moi ? Est-ce que ce n’était pas une erreur que de franchir ce pas avec lui, ce soir ? Je n’avais pas repensé à tout ça depuis des années, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd’hui alors que je m’étais fait depuis longtemps à l’idée que cette attraction reste inassouvie ? J’avais cru avoir oublié tout ça et cette discussion avec mon Doudou a ramené à la surface des sentiments que j’avais jusqu’alors reniés. Et qu’est-ce que je suis censé faire, désormais, avec tout ça ? Cette pensée m’effraie tellement que je saute presque hors du lit comme si les draps venaient soudainement de me brûler. Je dois quitter cette chambre avant que la sensation d’étouffer ne me prenne trop à la gorge et m’empêche de respirer. J’ai bien trop peur de ce qu’il pourrait arriver. Alors nu comme au premier jour, je délaisse ces pensées dans la chambre de mon meilleur ami et rejoins la cuisine d’un pas léger et sautillant, tel un enfant. Je trouve mon Doudou derrière les fourneaux, deux poêles fumantes devant lui. La douce odeur me fait pousser une exclamation de délice tandis que je m’approche de Theo-Chou. Mmh, ça sent trop bon ! je lâche avec bonne humeur avant de me coller au dos de mon meilleur ami, embrassant sa joue. Je vais encore une fois me régaler ! » Alors que je m’installe à table, attendant impatiemment de me remplir l’estomac, je prends conscience que ma nudité met Theodor très mal à l’aise. Je ne comprends pas tellement les raisons d’une telle gêne après ce que nous venons de faire tous les deux, mais je vois bien combien ça le perturbe au plus haut point. Ben quoi ? Tu n’aimes pas mes jolies fesses ? je fais en riant avant de me tourner et de lui offrir une pleine vue de mon postérieur nu que je me mets à dandiner sous son nez. Elles vont être vexées ! » Je m’esclaffe de bon cœur puis quitte la cuisine pour aller chercher un vieux marcel trop large et un caleçon que j’enfile rapidement. En agissant comme un gosse de quatre ans, j’oublie toutes ces questions qui me taraudent, tous ces points à éclaircir qui restent encore flous. Je veux juste ne plus y penser, profiter de mon Doudou. C’est à la cuisine, je m’assois devant une assiette fumante dégageant une bonne odeur d’épices et de poulet. Miam, miam, ça a l’air vraiment trop bon ! je prends le temps de lâcher avant de presque dévorer mon plat comme un glouton. Mmh, ch’est délichieux ! » Je n’ai aucune honte à parler la bouche pleine ; à vrai dire, je n’y fais même pas attention. Je suis juste conquis par les saveurs qui ravissent soudainement mes papilles comme à chaque fois que Doudou me cuisine un plat. Il est tellement bon cuisinier, surtout comparé à moi qui ne sais pas même faire bouillir une casserole d’eau sans manquer de mettre le feu à l’appartement. Je suis une véritable catastrophe ambulante aux fourneaux. Chaque fois que j’ai voulu m’essayer au plat même le plus basique, le résultat a été un échec complet. En vérité, je suis tout à fait inutile dans tout ce qui est tâche domestique et c’est mon Doudou qui doit se charger de tout. Alors je ne peux que profiter impunément de sa manie du rangement et de ses dons de cuisinier avec un bonheur non feint, sans bouder mon plaisir. T’es vraiment le roi de la cuisine, mon Doudou ! je le complimente avec un grand sourire, la bouche presque à moitié pleine. » Et quand j’ai fini mon plat, terminant en léchant mon assiette comme le ferait un enfant, je m’étire longuement tout en baillant et suggère à mon Doudou d’aller nous coucher. Je pose mon assiette dans l’évier, attrape la main de Theodor et l’attire jusqu’à sa chambre où je m’enfouis à nouveau sous les couettes pour me laisser aller à une bonne nuit de sommeil. Mais si Theo-Chou arrive à s’endormir rapidement, je mets beaucoup plus de temps à tomber dans les bras de Morphée. Les yeux fixés sur le plafond blanc, des milliers de pensées m’assaillent et tournent et virent à l’intérieur de mon crâne, m’empêchant de fermer les yeux en toute sérénité. Même la respiration pourtant calme et paisible de mon Doudou me semble assourdissante et n’arrive pas à m’apaiser. Mais je ne bouge pas d’un cil, restant parfaitement immobile sur le matelas. Comme pétrifié. Je n’arrive pas à savoir comment les choses sont censées se passer désormais. Lorsque je me réveille le lendemain, j’ai la tête encore lourde comme si j’avais la gueule de bois. Je serais bien resté emmitouflé dans les couvertures si je n’étais pas forcé d’aller au bureau pour travailler. Seulement je reste tellement perturbé que je n’arrive pas même à me concentrer. Je dois pourtant rédiger mon papier mais si j’écris trois lignes, j’en supprime quatre d’un autre côté. Alors je n’avance pas et ça me met sur les nerfs. Je sens la mauvaise humeur monter en moi, ce qui m’énerve encore plus car me prendre la tête pour tout ça me paraît inutile. Je déteste tellement ça, alors pourquoi toutes ces pensées m’embêtent-elles à envahir mon esprit de la sorte ? Pourquoi est-ce que je ne suis pas tranquille ? J’agis pourtant aussi naturellement que possible. Je descends prendre un café avec mon Doudou, lui sautant dessus et le câlinant dès que j’en ai l’occasion avant de remonter et de reprendre la rédaction de mon article qui n’avance pas plus. Je traîne comme ça toute la sainte journée, sentant mon humeur osciller entre joie extravertie et agacement certain. Comme une femme enceinte. Mais c’est pire, parce que je ne suis même pas une femme alors je n’ai pas l’excuse des hormones ou des cycles menstruels pour excuser ma nervosité palpable. J’accueille la fin de ma journée de travail avec plaisir et un soupir de soulagement. Comme si j’avais le Diable aux trousses, je ne perds pas une seconde pour monter en voiture et rouler en direction de chez la personne qui arrivera à faire taire toute cette nervosité. J’ai fui Theodor, incapable de lui faire face, prétextant une ou deux courses urgentes à faire. Je me suis senti trop lâche et pas assez courageux pour l’affronter une fois encore. Lorsque j’arrive à l’appartement de Meallán, je frappe rapidement tout en priant pour qu’il soit déjà rentré du travail lui aussi. Ma poitrine s’allège soudain lorsqu’il m’ouvre sa porte et que j’aperçois sont visage de jeune homme. Je souris grand comme ça. Salut gamin, je lance. J’espère que je dérange pas. Tu es occupé ? » Je rentre avant même qu’il ne m’ait invité à passer sa porte et, comme une pile électrique, j’entame la conversation sur un ton que je veux naturel et badin. Ça faisait longtemps, alors je me suis dit que j’allais passer. Quoi de neuf depuis le temps ? Tout va bien chez toi ? Le travail, tout ça ? Tu as passé une bonne journée ? Tes patients étaient pas trop chiants, aujourd’hui ? C’était plutôt le calme plat au Times. Journée banale, comme les autres, j’énumère sans même penser à respirer. » Je suis comme monté sur ressorts.© flawless Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Lun 14 Juil - 1330 caïn ◮ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux - petite journée est plutôt longue et épuisante, parce que les directeurs ne sont pas foutus d’organiser nos emplois du temps comme il le faudrait. Nous ne sommes pas censés se charger de plusieurs patients en même temps, le travail est mal fait de cette manière mais ils ne semblent pas le comprendre. Nous sommes censés donner de l’attention à un seul à la fois, sinon ça pourrait créer des accidents. Si les deux tombent en même temps, comment pourrais-je être capable de les retenir et les soutenir ? Impossible. Je ne suis pas un superman, ni monsieur musclor. Je suis un peu agacé durant cette journée, même si je tente de me calmer et positiver comme toujours. Je n’ai pas pour habitude de m’énerver, alors il faut que je souffle et trouve des raisons à mes supérieurs pour ne pas les juger, me mettre en colère contre eux ou leur en vouloir de nous faire subir des heures aussi insupportables. Ils ne doivent tout simplement pas avoir le choix, ils doivent connaître un manque de personnel considérable, alors ils ne font pas exprès. A vrai dire, je peux comprendre. Il n’y a pas beaucoup d’ergothérapeutes, il en manque de plus en plus… Alors forcément, il faut en trouver, et pendant ce temps, trouver des solutions. Ils augmentent notre nombre d’heures ce qui ne me dérange pas en soit, parce que je me drogue à mon travail et augmentent notre nombre de patients à notre charge durant une séance. Pourquoi pas… Mais c’est plus fatiguant lorsqu’un de vos patients ne communique jamais avec vous, même pour vous dire qu’il a envie de vomir, qu’il lui faut un récipient pour pouvoir cracher ses tripes. Non, il préfère vous vomir dessus, en plein sur votre blouse blanche obligatoire… Je ne peux pas lui en vouloir, à lui non plus. Même mon agacement ne parvient pas à faire en sorte que je le déteste, j’éprouve beaucoup trop d’affection pour mes patients. Cet attachement dépasse tout. Prenant une serviette parmi le tas qui est installé sur une table et qui est à notre disposition, j’essuie ensuite mon vêtement devenu orange, avant que ça ne dégouline sur mon pantalon. J’accorde un sourire de pardon à mon patient, pour lui montrer que je ne m’en formalise pas et ne lui en veux pas. Il n’y est pour rien, il ne peut pas toujours prévoir. J’ignore s’il est désolé, mais bon je me dois de le rassurer si tel est le cas. Je me désinfecte plusieurs fois les mains, parce que l’idée d’être sale m’insupporte. Le pire dans tout ça, c’est que je n’ai pas encore terminé ma journée et que je dois encore attendre pour prendre une douche. C’est un insoutenable pour moi, j’en paniquerai presque… J’ai une phobie de la saleté, alors je n’ai qu’une envie c’est de me savonner et de foutre ma blouse à la machine à laver. Mais je dois attendre. Et c’est difficile d’attendre aussi longtemps. La journée finit tout de même par passer et je me retrouve très rapidement chez ne plus attendre, j’attrape ma blouse tâchée et la glisse dans la machine, en mettant plus de liquide qu’il ne faudrait. Je ne supporte pas l’idée qu’il puisse y avoir encore des microbes, au moins j’aurais la certitude qu’il sera lavé complètement. Qu’il sera totalement propre. Je n’aurais pas besoin d’être dégoûté en l’enfilant, puisque je serais assuré que toute substance de vomi aura disparu de mon vêtement. En ce qui concerne mon corps, je le lave plus de trois fois et je m’en sens ensuite soulagé. Je peux enfin souffler. Respirer convenablement. Je vis, c’est bon. Dès que j’ai enfilé une serviette autour de ma taille, j’entends la sonnerie de ma porte. J’ignore qui ça peut bien être, peut-être mon colocataire qui rentre du boulot. J’ouvre la porte et j’ai la surprise de découvrir mon grand ami Heathcliff. Notre relation n’a rien de normal, puisque je le considère un peu comme un père sans me gêner pour coucher avec lui, mais je crois que ça n’a rien d’étonnant puisque nous avons rien d’ordinaire tous les deux. Lui reste un peter pan à plus de 45 ans et moi je suis un gérontophile. Rien d’ordinaire, c’est bien ce que je disais. Non non, rentre, je souffle avec un énorme sourire, très content de le voir. Ça me fait plaisir de te voir, je ne perds pas le temps pour lui indiquer, toujours très honnête avec mes émotions ou sentiments. » Il me pose une dizaine de questions sans prendre le temps de respirer, alors je lui réponds parce que je sais parfaitement que ça l’intéresse même s’il ne le montre pas forcément. On m’a vomi dessus aujourd’hui, mais écoute ça va. Et toi ? je lui pose la question en retour, parce qu’il n’a pas l’air dans son état normal en vérité. Tu m’as l’air perturbé, tu veux en parler ? »Il ne se passe rien dans ma vie, c’est le calme plat pour moi également. Alors je n’ai rien à signaler. En ce qui le concerne, il ne peut pas me cacher qu’il se passe quelque chose. Mais je le connais, Cliff. Il n’est pas du genre à s’emmerder avec des pensées qui le perturbent, il déteste ça. S’il est venu dans mon appartement, ce n’est pas pour en parler. Il veut que je le console d’une manière bien précise. Une manière qui nous est propre. Je n’ai donc pas besoin d’attendre sa réponse pour la connaître, je sais parfaitement qu’il n’aura pas envie d’en discuter. Et j’ai raison, puisqu’il secoue la tête négativement pour me répondre. Il fait son air dépité, son air d’enfant, de chien battu. Je comprends qu’il lui faut un petit remontant, sa dose de Meallán. Et je suis là pour le servir, comme à mon habitude. C’est un véritable plaisir de prendre soin de lui, de le soulager de ses angoisses et tristesses. Alors sans ne plus attendre, je l’emmène dans ma chambre et le fais s’asseoir au bord de mon lit. Je m’abaisse en retirant ma serviette qui ne sert désormais plus à rien et pose les genoux au sol. Je déboutonne son pantalon, l’abaisse en même temps que son boxer et lui accorde ce qu’il veut le plus au monde en ce moment même une fellation. Pour oublier. Il ne met pas beaucoup de temps pour réagir, pour aller mieux. Rapidement, je reçois sa semence dans la bouche, sans rechigner. Toujours avec plaisir. Parce que c’est avec joie que je le soulage de ses problèmes, parce qu’il est mon ami. Quelques minutes passent et Heathcliff a enfin totalement joui en moi. Rien de plus, rien de moins. C’est devenu une habitude entre nous. Je sais qu’il me respecte malgré tout, que ça n’a rien de mauvais ce qui peut bien se passer entre nous. C’est une manière comme une autre de le consoler. Certains préfèrent les mots doux, d’autres les câlins, Heathcliff c’est une pipe. Finalement, je prends l’initiative de lui remonter le pantalon, de le pousser contre le lit pour qu’il atterrisse sur le dos. Je le rejoins dessus et pose sa tête contre mon torse. Je me mets à caresser ses cheveux, sans même lui parler. Avec cet homme, c’est assez particulier. On se comprend sans rien se dire, sans même se regarder. Je sais qu’il apprécie, je sais que ça lui fait du bien alors je continue. Il se colle un peu plus à moi et ferme doucement les yeux, comme s’il était enfin apaisé. Je suis content d’avoir pu y contribuer, c’est important pour moi. Une demi-heure passe et il se met debout à nouveau, me disant qu’il ferait mieux d’y aller. Je me lève à mon tour pour le raccompagner jusqu’à la porte, après avoir enfilé des vêtements, puis il m’embrasse tout en me remerciant. Pas de quoi, Heathcliff. N’hésite pas quand tu as besoin ou si tu as envie de parler. Passe quand tu veux, je lui réponds avec un sourire, en caressant sa joue comme une dernière marque de consolation. » Il sourit légèrement alors je vois bien qu'il est reconnaissant puis s’envole.©clever love. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 20 Juil - 1918 Je n’en reviens pas de ce que nous venons de faire, des sentiments que je viens de découvrir et que j’éprouve à son égard. Comment est-ce possible que nous soyons parvenus à un tel acte ? Je n’y crois pas, mais pour le moment je nage en plein bonheur. Je crois que mon émerveillement se lit facilement dans mes yeux, que ma joie s’est emparée de mon visage. Je ne comprends pas vraiment pour quelle raison je me sens ainsi, mais je crois que je me suis vraiment senti aimé durant l’acte. Et ça faisait une éternité que ça n’était pas arrivé. Et ça fait un bien fou. Ça me rend le sourire, ça fait en sorte que mon cœur palpite plus rapidement que d’ordinaire. Même si je souffre un peu… là, ce n’est rien comparé à ce que Heathcliff est parvenu à déclencher en moi. Il ne se rend certainement pas encore compte, mais il vient de développer des sentiments amoureux à l’intérieur de moi, ou plutôt il m’en a fait prendre conscience. Je n’ai pas fait grand-chose pendant ce moment intime, mais j’espère qu’il lui a plu à lui aussi. Qu’il a pris son pied, qu’il s’est aperçu des mêmes choses. J’ai envie qu’on soit sur la même longueur d’onde pour ce sujet, que je me trompe pas ou me fasse des idées. Mais il m’a déclaré qu’il était attiré par moi depuis des années et il m’a fait l’amour, ce n’est pas rien. Mon meilleur ami m’a fait l’amour… Bon sourire aux lèvres et le regard illuminé, je lui cuisine un bon petit plat comme à mon habitude. L’idée semble lui plaire, puisqu’il vient rapidement se coller à moi en m’embrassant la joue… Mon Dieu ce que ça peut être si déstabilisant quand il fait ça. Je manque de mettre ma main au feu en fermant les yeux, mais il se retire bien assez vite et m’évite heureusement le pire. Lorsque je me retourne vers lui pour lui offrir mon sourire, je m’aperçois qu’il est nu et je le perds instantanément. Je déglutis, tente de reprendre ma respiration mais c’est plus fort que moi, la gêne prend le dessus. J’ai les joues qui chauffent parce que je n’ai tout simplement pas l’habitude de voir un corps d’homme nu, qui plus est très sexy. Je l’ai déjà vu sans vêtements, mais c’est toujours délicat pour moi… Surtout quand je me fais la réflexion que tout ça est venu en moi. C’est si long… Je secoue la tête pour cesser d’y penser et finis par prendre mon courage à deux mains pour lui proposer d’enfiler un boxer, au moins. Tu peux pas enfiler quelque chose… ? je lui demande alors sans aucune colère dans la voix, mais plutôt de la gêne. » Heathcliff n’en semble pas vexé ou blessé, il se contente d’en rire et de faire une blague sur ma remarque. Il se positionne de dos, se met à bouger les fesses et m’informe qu’elles vont être très vexées. Je ne peux m’empêcher de rire, même très légèrement, parce que mon meilleur ami a la fâcheuse tendance de me faire rire dans ce qui me paraît être les pires situations. Tu es bête, je souris avant de le laisser s’envoler. » Je me rends finalement compte à quel point je peux l’aimer, même pour ses conneries…Il revient finalement avec un boxer et je m’en sens soulagé. Je suis assez gêné à table, face à lui et son torse carrément sexy, alors je persiste à garder la tête quelque peu baissée durant notre repas. Il se régale, me complimente et semble avoir adoré. Il me surnomme le roi de la cuisine’ et je ne peux m’empêcher de sourire de plus bel. C’est sans doute stupide mais rien que ça, ça me touche. Heathcliff a beau ne pas mettre beaucoup la main à la patte, il a toujours un mot gentil quand j’entreprends des actions qui lui sont normalement destinées. Alors comment pourrais-je faire autrement que ne pas poursuivre ? Forcément je suis toujours très content de cuisiner pour lui, parce qu’il a chaque fois des réactions que je ne peux qu’apprécier. Notamment parce que je prends conscience que c’est tout à fait sincère, qu’il n’y a aucun danger dans le fait de le croire. Je te remercie, je lui réponds simplement les joues rougies. » Il ne se joue pas de moi, il me complimente seulement parce qu’il en a envie, qu’il a toujours été ainsi. On ne parle pas la bouche pleine, je lui explique en souriant. » J’ai enfin pris le risque de relever la tête et je l’observe ainsi, la bouche ouverte sur les aliments mâchés, mais je vois surtout un véritable gamin tout mignon. Et je finissons par aller nous coucher et nous voilà le lendemain, installés dans nos salles respectives. Nous ne nous embrassons pas, ce serait presque inapproprié et je crois qu’aucun de nous deux ne sait comment agir, il faudra seulement que nous ayons une conversation sur notre nouvelle relation. J’ai beaucoup de difficulté à me concentrer et à travailler, parce que je suis encore dans les nuages. Je repense à cette première magique, à cet amour ressenti… J’ai tellement envie de le rejoindre, là tout de suite ! Mais il doit avoir du travail et je ne préfère pas le déranger, surtout que je dois m’y mettre également. Et la seule pensée qui me traverse, c’est qu’il me manque affreusement alors que je l’ai vu ce matin très rapidement dans la voiture et même ce midi pour une étreinte. Lorsqu’il me reste à peine trente minutes, je vois Heathcliff qui semble pressé, s’excuse de ne pas me ramener et prétend devoir faire des courses. Je ne le retiens pas plus longtemps et le laisse tout simplement s’envoler. Je rentre alors quelques minutes plus tard à pieds, profitant de cette longue marche pour prendre l’air et m’aérer l’esprit. Je me demande comment mon Cliff se sent, s’il regrette ou s’il a peur. Le connaissant, il doit être effrayé à l’idée d’avoir une relation plus approfondie avec moi mais je compte bien le rassurer et lui dire que tout ira bien. Tout a toujours été entre lui et moi, alors il n’y a pas de attendant mon ami à l’appartement, je m’adonne encore une fois à la cuisine. Je pensais qu’il rentrerait au bout d’une petite heure, mais je suis surpris de voir le temps passer sans aucune nouvelle de lui. J’ai envie de le voir… Mais pour lui faire plaisir, je décide de préparer son plat préféré. Mais je finis par l’attendre dans le canapé, voyant les minutes défiler sans signe de vie de sa part… Je sais qu’il ne fait jamais les courses, mais quand même, pour être aussi long, ça reste étrange. Je l’entends finalement rentrer et je me précipite directement dans ses bras, très content de le revoir. Coucou, toi, je souffle contre son oreille, à défaut de ne pas pouvoir le faire contre ses lèvres. Tu m’as manqué, je l’accueille chaleureusement en lui montrant que j’avais hâte qu’il rentre, et en même temps j’ai pris l’initiative de faire le premier pas. » Je reste dans ses bras durant une minute, avant de me décider à me reculer légèrement. J’avais trop hâte de te voir… je souris de plus bel en me faisant la réflexion qu’il est sublime, avant d’oser enfin l’embrasser. » Un baiser rapide et doux, quelque peu hésitant et maladroit, mais un baiser quand même. J’ai le droit de faire ça maintenant ? je ris légèrement comme un enfant, toujours un peu gêné devant lui, afin qu’on puisse parler de cette situation. Tu étais en course pendant plus d’une heure et tu n’as même pas de sachets ? je lui demande de manière pour le moment amusée, sans m’arrêter de parler puisque sa joie habituelle semble avoir disparu. » Heathcliff semble avoir perdu la voix mais je continue tout de même. Tu es allé où finalement ? Tu devais acheter quoi ? » J’attends qu’il me réponde, mais il ne semble pas trouver de justification là, je comprends. Il n’a pas besoin de me le dire, pas besoin de prononcer quoi que ce soit. Je le vois, là, dans son regard. Je lis sa trahison dans ses yeux, son hésitation à me confier la vérité. Bordel. Je vois sa culpabilité, je vois à quel point il sait qu’il vient de me décevoir et qu’il en désolé. Je vois tout ça et je ne peux m’empêcher de pleurer instinctivement. Je l’ai attendu comme un con, en croyant qu’il ressentait la même chose que moi, et lui a préféré coucher avec un autre. Il est parti s’en taper un autre en me faisant croire qu’il allait faire des courses. Non… je souffle en me reculant de lui tout en secouant les mains pour l’interdire de s’approcher, puisqu’il tente de me retenir. Non… Comment… je continue sans trouver les mots devant une telle horreur. » Il vient de me bousiller, de me détruire un peu plus. J’avais cru qu’il m’aimait, qu’il était différent des autres, que je pouvais plaire… Mais je me trompais, mais j’étais bien loin du compte. Il s’est simplement foutu de ma gueule. Comment tu… as pu… ? je prononce en versant des larmes, sans essayer de les effacer. » Je suis trop sous le choc pour parvenir à faire quoi que ce soit, je reste juste ébahi, les yeux tristes et emplis de tristesse, à le regarder avec colère et déception. Tu… Tu as joué avec moi… Je t’ai donné mon cœur hier soir et tu viens de le détruire… je murmure difficilement, avant de renifler bruyamment. » Et je m’en tape le coquillard que ça n’est rien de sexy, parce que je le haïs en ce moment même. Je te déteste ! Tu es un connard ! Tu es comme les autres ! Je te faisais confiance ! Je me suis donné à toi… Merde… J’ai été si con de tomber amoureux… Si stupide… je finis ma phrase dans un souffle, presque inaudible, avant de poursuivre. Tu viens de me détruire, j’espère que tu es fier de toi… Je pensais que je pouvais te plaire, je pensais… je me mets à pleurer comme un gamin, incapable d’être plus fort que ces larmes qui me brouillent la vue. » Je me mets doucement à suffoquer, à cause de lui, à cause de ce qu’il est en train de m’infliger. Je pensais que tu m’aimais… Je pensais que j’étais le plus important… Que je pouvais te faire confiance… Que je pouvais être spécial pour quelqu'un... Que je pouvais paraître beau... Que tu me ferais jamais de mal, mais… Au final, tu es la pire des enflures, je finis par conclure sur sa vraie nature, avant de me déplacer jusqu’à la porte de ma chambre. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un d’aussi horrible que toi. Ça t’aura pris du temps, mais tu auras enfin réussi à me prendre ! je crie avant de claquer la porte et de m’enfouir sous mes couettes en pleurant toutes les larmes de mon corps. » Je m’en veux d’avoir été aussi con, de l’avoir aimé cette nuit et de l’aimer encore malgré tout. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Dim 27 Juil - 1920 ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. allez danse, danse, viens dans mes bras ; allez tourne, tourne, reste avec moi ; allez partons vite, si tu veux bien, dès le jour. le soleil brille très haut tu sais mais j'aime ça, je t'attendais alors partons vite si tu veux bien, sans retour. Ris plus fort et parle-moi de nos projets, de nos rêves – tout ça ; donne-moi la main, embrasse-moi, mon amour. le temps comme ami, moi je veux bien mais les amis ça va, ça vient, alors partons vite brûler le jour et la nuit. ₪ toujours eu cette capacité à fuir les questions embêtantes, les situations difficiles, les moments plein de sérieux. Resté un grand enfant même à bientôt quarante-six ans, je n’arrive pas à faire face à ce genre de choses. Trop immature, trop lâche sans doute aussi, il ne faut pas me demander de participer à une conversation profonde parce que je ne ferais que trouver la phrase comique, le jeu de mot idiot comme pour fuir cette sensation gênante que tout ça me laisse au fond de l’estomac. Et je me rends compte avec horreur que l’instant entre mon Doudou et moi amène des vagues immenses d’incertitudes et de peurs qui me rongent avec une voracité telle que je ne peux pas m’empêcher de penser à son corps pâle et fin sous le mien. C’est comme si les images de cette première fois s’étaient encrées sur ma rétine et me poursuivaient, partout et tout le temps. J’ai d’abord quitté la chambre de mon meilleur ami en espérant y enfermer notre moment intime mais alors que je me suis retrouvé dans la cuisine, la bouche pleine d’une nourriture exquise, j’ai pris conscience que je n’arriverai pas à me défaire de cette impression trop poisseuse si je restais ici. J’ai pourtant tenté de rester calme, d’oublier. De me dire que mon Doudou resterait la personne la plus importante de ma vie quoi qu’il puisse arriver mais je me suis trompé. Toute cette folie m’a hanté et j’ai fui. Dès qu’il m’a été possible de prendre la poudre d’escampette, j’ai filé. Je n’ai eu d’autre réflexe que de me réfugier chez Meallán parce que je savais qu’il pourrait m’aider. D’une façon ou d’une autre, le brun m’apaise. Et je sais qu’il saura faire partir toutes ces questions, ces interrogations, toute cette peur au fond de mon ventre. Je me sens mal. Et je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à me défaire de l’image de mon Theodor qui pose sur moi un regard si tendre et si illuminé qu’on aurait vu le soleil briller dans la chaleur de ses iris. J’aimerais juste me dire que tout ça ne s’est pas passé, que ça ne va rien changer. Quel dur métier que de travailler dans un hôpital, je lâche d’un air théâtral alors qu’il me raconte sa journée plus ou moins mouvementée. Bientôt, ils te feront pipi dessus ! » Je lâche un rire qui sonne pourtant faux et je tente de dissimuler toute cette gêne derrière une conversation creuse et banale. Mon ami ergothérapeute ne semble pas véritablement se prendre à mon jeu mais je me sens incapable de parler. C’est comme si l’angoisse restait bloquée à l’intérieur de ma gorge, jusqu’à couper ma respiration. La boule dans mon estomac grossit, grossit encore à mesure que le prénom de mon meilleur ami résonne dans mon crâne. Non, tout va bien, je rétorque rapidement tout en secouant la tête. J’ai juste besoin… de me détendre. » Les mots flottent un instant dans l’air ambiant et je sais que le gamin va me comprendre aisément. Je sais qu’il saura quoi faire, je sais qu’il détient le remède à ma peur étouffante. Je le laisse alors me guider jusqu’à sa chambre, comme l’enfant que je suis, et m’installe directement sur son lit. Entièrement nu, Meallán s’agenouille entre mes cuisses et fait descendre mon jean délavé d’un mouvement souple. J’observe la scène comme si je n’étais pas présent. Comme si j’avais soudainement quitté mon corps et que je me voyais là, au bord du lit, avec cette tête brune se penchant sur ma virilité pour la prendre en bouche. Au moment où ses lèvres entrent en contact avec ma peau, une petite voix criarde rouspète à mon oreille que ce que je suis en train de faire n’est pas bien. Que c’est mal. Mais je refuse de l’écouter. Je refuse de lui donner cette importance. Alors je me laisse aller. Je renverse la tête en arrière dans un soupir et je ferme les yeux pour m’abandonner. La Terre s’arrête de tourner, le temps n’existe plus et tout est mis en pause. Il y a juste cette plénitude qui m’envahit et semble noyer chacun de mes soucis. En l’espace de quelques minutes, j’ai retrouvé ma petite vie sans tracas. La libération amène comme des fourmillements jusque dans mes pieds et je me déverse à l’intérieur de sa bouche dans un râle rauque, le corps alangui. C’est si bon d’être un grand enfant à nouveau. Merci gamin, ça fait du bien de te voir, je finis par lâcher sur le pas de sa porte avant de partir. » Pendant un instant, j’ai la sensation de m’être mal comporté, de l’avoir utilisé juste pour mon bon plaisir égoïste. De m’être servi de lui. Je sais pourtant qu’il me connaît, qu’il sait que je l’estime énormément. Un jour, peut-être que je lui expliquerai. Il comprendra. Et sur la route jusqu’à l’appartement, Theodor frappe mon esprit comme la foudre et les angoisses reviennent. Je ne peux m’empêcher de me sentir mal également pour lui. Je ne sais pas comment agir, si je dois lui dire ou juste mentir. Mais je ne sais pas mentir, je n’ai jamais réussi à lui cacher quoi que ce soit. Je ne sais pas comment je suis censé me comporter avec lui maintenant. Et j’ai peur de rentrer. J’ai peur de le retrouver. Alors je traîne encore un peu dans la voiture, même si je suis garé sur le parking en bas de notre immeuble. Je fais n’importe quoi, range des papiers, redresse les sièges. Tout pourvu que je ne rentre pas trop vite, pas trop tôt dans notre chez nous. Mais je ne peux pas repousser cette confrontation plus longtemps, je sais que mon Doudou finira par se poser des questions. Par s’inquiéter. On ne met pas autant de temps pour seulement quelques courses. Le cœur au bord des lèvres, je rentre chez nous et c’est sa chaleur, son odeur qui m’accueillent. Et son sourire qui me foudroie. Il a l’air si heureux. Je ne l’avais pas vu si heureux depuis bien longtemps. C’est comme si la vie avait de nouveau gagné ses yeux, comme s’il avait repris goût à son existence. Grâce à moi ? Son corps se serre contre le mien et j’ai pour seul réflexe de passer mes bras autour de ses hanches étroites pour le serrer davantage contre moi. Parce que je n’ai pas envie qu’il voie. Qu’il voie la culpabilité qui suinte par tous les pores de ma peau ; qu’il voie la peur au fond de mes yeux. Qu’il comprenne que je ne suis qu’un idiot qui vient de tout gâcher et qui n’en vaut pas la peine. Je n’ai rien acheté finalement, je lâche d’une voix blanche, sans être sûr qu’il m’entende réellement. » Et je ne sais pas quoi dire d’autre. Pas quoi faire. Je reste les bras ballants, à le fixer alors que dans ma tête c’est comme un tourbillon de pensées entremêlées. Est-ce qu’on peut arrêter le temps et revenir en arrière ? Est-ce que l’on pourrait juste effacer tout ce qu’il s’est passé ? Mais la vie, ça ne fonctionne pas comme. La vie, ce n’est pas une histoire de secondes chances. Et on n’efface pas ce qui a été son regard posé sur moi, je sais qu’il sait. Je comprends qu’il a compris. Je n’ai pas besoin de lui dire quoi que ce soit, il le devine tout seul. Comme un grand. Parce que mon Doudou me connaît par cœur, parce qu’il sait comment je suis. Comment je fonctionne. Et j’ai juste envie de me cacher dans un trou de souris. Doudou, je… je tente de me justifier mais je n’y parviens même pas. » Comment justifier ce qui est injustifiable ? Comment expliquer ce qui est inexplicable ? Sa douleur, sa rancœur m’arrivent en pleine poitrine, me heurtant avec la violence d’un coup de poignard. C’est comme si tout se déchirait. Je voudrais pouvoir faire comme si je ne voyais pas toute cette souffrance que je lui ai infligée malgré moi. Mais elle est là, devant moi. Elle est aussi énorme qu’un éléphant dans notre salon et je ne peux pas la dénigrer, quoi que je fasse, où que je regarde. Ses mots me blessent, les insultes sont autant de coups de poings en plein plexus. Et j’encaisse. Mâchoires serrées, le corps tremblant, j’encaisse. Parce que je l’ai mérité. J’aimerais lui dire que je suis désolé, que je regrette. J’aimerais lui dire qu’on peut tout recommencer. J’aimerais lui parler de ces angoisses qui me bouffent le ventre mais tout reste coincé. C’est là, comme un poids dans ma cage thoracique qui m’empêche de respirer. Et je ne sais pas quoi faire sinon le fixer, lui faire comprendre par un regard que je n’ai jamais voulu le blesser. Il est le plus important, tellement. Je donnerais ma vie pour lui, s’il me le demandait. Mais j’ai tout raté et ses larmes mutilent ce qu’il reste de mon cœur éclaté. J’ai été bête, j’ai été stupide. Comme toujours, je n’ai pas su réagir de la manière qu’il fallait. Et je dois maintenant voir mon meilleur ami me détester, me haïr. C’est sûrement la chose la plus horrible qui soit pour moi. Car Theodor a une importance telle dans mon existence que le savoir en train de me tourner le dos est une douleur inconsolable. Comment est-ce que je ferai pour me débrouiller sans lui ? Comment est-ce que j’arriverai à vivre sans cet être tendre et plein de douceur qui, chaque jour, me rappelle ce qu’est la vie ? Je le suis jusqu’à sa chambre, toujours en essayant de parler mais je n’arrive qu’à ouvrir la bouche puis la refermer. Et puis il me claque la porte au nez et je reste immobile, comme un idiot à fixer le bois peint qui me sépare de mon Doudou adoré. Est-ce qu’il arrivera à me pardonner ? Je l’espère. Je ne sais pas ce que je ferais si jamais il me quittait. Je suis désolé. »© flawless Contenu sponsorisé Empire State of Mind Sujet Re ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot ₪ ferme tes yeux, passe ta main dans mes cheveux. theodor/hot Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour à des murènes J'ai fait l'amour j'ai fait le mort T'étais pas née La suite des paroles ci-dessous À la station balnéaire Tu t'es pas fait prier J'étais gant de crin, geyser Pour un peu je trempais Histoire d'eau La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho J'ai fait la saison Dans cette boîte crânienne Tes pensées Je les faisais miennes T'accaparer seulement t'accaparer D'estrade en estrade J'ai fait danser tant de malentendus Des kilomètres de vie en rose Un jour au cirque Un autre à chercher à te plaire Dresseur de loulous Dynamiteur d'aqueducs La suite des paroles ci-dessous La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Effrontément J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho On m'a vu dans le Vercors Sauter à l'élastique Voleur d'amphores Au fond des criques J'ai fait la cour à des murènes J'ai fait l'amour j'ai fait le mort T'étais pas née La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Je m'en lave les mains J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho. Les internautes qui ont aimé "La Nuit Je Mens" aiment aussi Skip to content Quand on commence à faire des interviews on se rend vite compte qu’il y a des rencontres avec des gens plus sympathiques que d’autres. Et ce fût le cas avec Claire Denamur. J’ai découvert, au fur et à mesure qu’elle me dévoilait ses goûts musicaux, une jeune femme généreuse dont on a envie de découvrir l’univers. Son univers parlons-en est fait de sonorités pop mêlées à de la country folk. Son album Vagabonde » paraîtra le 19 septembre prochain. Hurt » – Johnny Cash C’est une reprise de Trent Reznor popularisé par Johnny Cash. C’est un enregistrement à la fin de sa vie. Cette chanson est dans mon top 2 des chansons dans lesquelles je m’identifie le plus. Dans le propos. Il s’agit des abus de l’héroine qui fait perdre beaucoup de gens autour de soi et s’isoler. Mai shéroine mise à part car ça ne me concerne, c’est un texte dans lequel je me retrouve énormement. Elle me rappelle une période de ma vie et que j’ai évolué depuis cette époque là. Wish You Were Here » – The Pink Floyd L’autre chanson de mon top 2. Il y a une phrase qui m’a particulièrement marquée depuis que je suis jeune. So you think you can tell Heaven from Hell » qui veut dire Alors tu penses vraiment pouvoir faire la différence entre le paradis et l’enfer ». Je trouve ça extrêmement cru et violent comme questionnement. Et moi j’ai l’impression de passer ma vie entière à savoir si je ne suis pas au paradis ou en enfer. ça vacille systématiquement de l’un à l’autre. Hound Dog » – Big Mama Thornton C’est l’original qu’a repris Elvis Presley. Sauf que l’original est en accord mineur, qui lui donne un côté vaudou du sud des Etats Unis. Elle elle est d’origine texane. On est pas loin du bayou. Et c’est un peu vaudou, tribal. ça ramène à une époque où les enregistrements sont très sales, granuleux et grinçants. Et Big Mama Thornton jouait divinement de la batterie et de l’harmonica. Ce qui est rare pour une femme. Et à ses heures perdues aussi de la guitare éléctrique. Et qui était une femme plutôt forte et qui avait une voix incroyable qui porte. Fade Into You » – Mazzy Star Une chanson des années 90. Je l’avais découverte dans un film avec des jeunes au lycée américains qui sont méchants envers les uns et les autres. Mais au delà de ça, c’était une chanson très planante en ternaire. Et qui dure pendant quatres minutes sur les trois mêmes accords. Mais qui est vraiment envoûtante et qui touche au plus profond. Et les paroles c’est de disparaître dans l’amour envers quelqu’un, d’obtenir l’osmose. Une belle chanson d’amour mais pas à l’eau de rose. Comme je les aime, à petites doses. C’est très subtil. Don’t Think Twice, It’s All Right » – Bob Dylan ça c’est un souvenir lié à mon père. Quand j’étais dans le ventre de ma mère et dans mon berceau, mon père jouait du Bob Dylan à la guitare et un harmonica. Et je ne savais pas qu’il jouait aussi bien de la guitare. Je l’ai su qu’à mes 18 ans pour mon anniversaire. On faisait la fête. Et il a sorti la guitare et s’est mis à chanter cette chanson. C’est un souvenir très très vif qui me reste. Et j’aime aussi le côté très paternel dans la chanson. ça sert à rien de se faire du souci, je suis là, je te protège » C’est une chanson qui sied totalement le contexte. La Nuit Je Mens » – Alain Bashung Ce texte est un texte qui permet de voyager juste en chanson et en écriture. Et moi je me vois dans ce train entrain de traverser des paysages entier. Et puis Bashung je peux pas l’expliquer autrement. Les gens ont du mal souvent à expliquer leur rapport à Bashung. Il est tellement profond. Je trouve beaucoup de vérité dans cette chanson. Prohibition » – Brigitte Fontaine J’ai envie de mettre cette chanson parceque je défendrai toujours Brigitte Fontaine. J’adore le fait de dire à voix haute je suis vieille et je vous encule. Je trouve ça d’une profonde vérité. C’est à dire je suis ainsi et je vous emmerde. Car je suis comme je suis. Je suis vieille et je suis ridée. Et elle s’habille comme une libéllule. J’aime la paire de couilles porté par cette femme. Et la capacité de faire comme elle a envie de faire. Sans concessions jamais. Et elle est rare en France. Black Dog » et Immigrant Song » – Led Zeppelin Obligatoirement Led Zeppelin. Ce sont des chansons de pouvoir, de colère, de rage. Autant à une époque c’était Rage Against The Machine, mais toute ma vie ce sera Led Zeppelin. C’est ce qu’on appelle se défouler par la musique. C’est mettre quelqu’un KO en uppercut et en droite par la musique. Et moi c’est ce que je me mets à 8h du matin quand il faut que je me lève et qu’il faut que je sois en pleine forme. C’est ce que j’écoute quand je fais le ménage chez moi. C’est ce que j’écoute en boucle et en boucle sans me lasser. Pour moi c’est une des musique les plus puissante qui éxiste. La hargne dans la voix et la puissance, l’électricité qui passe dans es guitares. Venus In Furs » – The Velvet Underground J’aime pas trop la période quand il chante avec Nico. Mais j’aime beaucoup cette chanson. C’est le Velvet qui a pris de l’héro, le lsd etc… C’est la musique sous emprise de la drogue. Toute une époque qu’on a connu avec les Doors aussi. Mais alors là c’est la chanson la plus glauque qui donne le plus envie soit de se jeter par la fenêtre, soit de se tuer par l’héroine et la lsd. J’aime la capacité de cette chanson à pousser à de telles émotions physiques. J’aime comme une chanson peut comme un film susciter une réaction physique. Je trouve ça extrêmement intriguant et c’est rare. Echoes » – The Pink Floyd Je remets une de Pink Floyd car c’est mon album préféré. Et en plus le live à Pompei pour Echoes est superbe. Je ne peux pas expliquer. C’est un peu un tout. C’est leur capacité à créer un monde à part entière grâce à une chanson et un univers musical. Mais en plus de ça c’est aussi le propos. C’est une époque. C’est un critique d’une époque. C’est aussi quelque part ce que je traite dans mon deuxième album [ndlrsortie prévu le 19 septembre] le fait de pointer un peu du doigt l’individualisme ambiant. Et à l’époque on est post 68. Quand je l’écoute au casque j’ai l’impression de partir sur une autre planète. Et puis les Pink Floyd c’est un peu une autre planète. Bang bang bang » teaser Claire Denamur sur le web Son site officiel Sa page facebook Concerts Date Ville Salle Nantes Salle Paul Fort Heure 2030. Begles La Chapelle Heure 2030. Toulouse La Dynamo Heure 2030. Paris Le Café de la Danse Heure 2030. Adresse 5, passage louis-philippe, 75011 Paris. Téléphone de la salle 0147005759. La Force Espace Socio-Culturel Heure 2030. S'abonner RSS iCal

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